Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu sa décision : l'un des leaders du groupuscule d'extrême droite, Steven Bissuel, est condamné à 20 000 euros d'amende pour “provocation à la haine raciale et à la violence en raison d’une origine ethnique, en état de récidive légale”. En janvier 2015, il publiait sur les pages Facebook et Twitter du Gud le dessin d'une fausse publicité Oasis avec des fruits marqués d'une étoile jaune, pour les 70 ans du camp de concentration d'Auschwitz.
Le parquet réclamait six mois de prison ferme et la confiscation des saisis lors de la perquisition : matraque électrique, réplique de pistolet Beretta, lampe à décharge électrique et ordinateur. Mais c'est au portefeuille que le tribunal de Lyon a finalement infligé la peine. Le chef du Bastion Social (ex-Gud), Steven Bissuel, a été condamné à 200 jours-amende à 100 euros, soit 20 000 euros d'amende. En cas de défaut de paiement, les jours-amendes peuvent se transformer en jours de prison. Poursuivi pour “provocation à la haine raciale et à la violence en raison d'une origine ethnique, en état de récidive légale”, et “apologie de crime contre l'humanité”, Steven Bissuel n'a été condamné que pour le premier chef d'accusation, le second étant sous le coup de la prescription.
En janvier 2015, Steven Bissuel avait publié sur les comptes Facebook et Twitter du Gud une fausse publicité d'Oasis. Intitulé Shoasis, ce dessin représentait des ananas marqués d'une étoile jaune et de tenues de prisonniers en référence aux déportés dans les camps de concentration. Dessous, il était écrit : “Teneur garantie: 6 millions au Zyklon B. Joyeux anniversaire Auschwitz. 70 ans de business, ça commence à faire.” Interrogé par l'AFP, Steven Bissuel a déclaré qu'il ferait appel de la décision. “Je n’ai pas confiance dans la justice de mon pays. C’est une décision politique ; donc, je constate et j’accepte”, a-t-il ajouté. Le leader du Bastion social doit également régler 1 500 euros de frais de justice et 3 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). Par ailleurs, l'homme est toujours sous contrôle judiciaire pour “violences aggravées” en marge du concert “No racism, no sexism, no fascim”.