Sept ans après la disparition d’Anne-Charlotte Poncin sur la commune d’Ambérieux, la cour d'appel de Lyon a décidé jeudi du maintien en détention de son ancienne compagne, incarcérée mi-mars peu après la découverte du crâne de la victime.
Les pièces du puzzle sont encore loin de toutes s'emboîter, mais sept ans après la mystérieuse disparition Anne-Charlotte Poncin à Ambérieux, dans l’Ain, les pistes des enquêteurs se resserrent. Le 13 mars, un peu moins d’un mois après la découverte, le 19 février, par un chasseur du crâne de la disparue dans un bois situé près d’Ambérieux-en-Bugey, une juge d'instruction de Bourg-en-Bresse a procédé à un nouvel interrogatoire.
Découverte du crâne de la victime
La personne interrogée ? Son ex-compagne. Déjà soupçonnée par le passé, cette ancienne militaire a été placée en détention provisoire à l’issue de cet interrogatoire, une décision que son avocat Me Grégoire de Petiville avait alors décidé de contester devant la cour d’appel de Lyon. La chambre d’instruction lyonnaise a rendu son verdict jeudi 20 avril, décidant du maintient en détention de la suspecte pour le meurtre présumé de sa compagne.
"Son comportement est plus que suspect, elle a fait des déclarations contradictoires et troublantes. Elle connaissait parfaitement les lieux où a été découvert le crâne. Il faut absolument se donner les moyens de trouver le reste du corps", a plaidé Me Bernard Boulloud pour les parents de la victime constitués partie civile, rapporte l’Agence France Presse (AFP).
Une disparition signalée par la suspecte
Pour mémoire, la disparition d’Anne-Charlotte Poncin avait été signalée en 2016 par l’ancienne militaire, qui avait alors affirmé qu’elle était partie "chercher du travail dans la plaine de l'Ain". Elle avait par la suite participé aux recherches, avant d’habiter chez les parents de sa compagne disparue pendant quelques mois.
Six ans plus tard, en janvier 2022, les enquêteurs avaient finalement décidé de la placer en garde à vue après avoir réuni des éléments suspects. Elle avait alors expliqué que la victime s’était suicidée en absorbant des médicaments et que "dans la panique" elle avait transporté le corps avant de le jeter "dans l’eau, d’un pont", précise l’AFP.
Mise en examen et incarcérée pendant trois mois après ces déclarations, elle avait finalement été relâchée sous contrôle judiciaire faute d’éléments suffisants en l’absence du corps.