Les deux jeunes hommes interpellés en marge de la manifestation anti-FN de ce samedi se présentaient lundi en comparution immédiate, devant la 14e chambre correctionnelle de Lyon. Les deux prévenus seront jugés le 8 janvier 2015, l’un d’eux ayant demandé un renvoi “de droit” pour mieux préparer sa défense.
La salle était bondée hier après-midi, pour assister aux comparutions immédiates de la 14e chambre correctionnelle de Lyon, à 14h. Les deux prévenus interpellés en marge de la manifestation anti-FN se sont présentés aux alentours de 16h30, l'air grave et juvénile. Les deux accusés, 19 et 20 ans, l'un montpelliérain, l'autre étudiant à Reims, comparaissaient pour violences volontaires en réunion, et violences sur personne d'utilité publique au caractère apparent. Les parties se sont entendues pour qu'il n'y ait pas de disjonction des cas, "les faits étant similaires, même si les prévenus ne se connaissaient pas".
Renvoi du procès au 8 janvier
Le jeune Montpelliérain ayant demandé le renvoi "de droit" afin de mieux préparer sa défense, le procès a été reporté au 8 janvier. D'ici là, les deux accusés devront se plier à un contrôle judiciaire, mais ils ont pu repartir librement du tribunal, malgré la plaidoirie du procureur, Anne Lacombe, qui souhaitait les maintenir en détention jusqu'à la date du procès. Les deux prévenus étaient inconnus des services de police, et aucune mention ne figure à leur casier judiciaire.
605 euros de dommages
La communauté urbaine de Lyon, qui s'est portée partie civile, estime ces dommages précis à 605 euros. Cela correspond à un panneau de signalisation arraché, et à des carreaux épais descellés sur le pont de la Guillotière. L'avocat du Rémois, Me Sayn, a insisté sur le "caractère utile des collectifs de vigilance de la montée de l'extrême droite", alors que la Conex a assuré le cautionnement du prévenu de Montpellier, entre 3 000 et 4 000 euros.
