La perquisition du domicile de l’assaillant a permis de retrouver des images de propagande djihadiste, selon le procureur de la République, alors que le parquet antiterroriste avait écarté samedi la piste terroriste.
La piste djihadiste relancée. Alors que les enquêteurs semblaient écarter cette thèse hier, la perquisition du domicile du conducteur ayant foncé sur des militaires à Valence, menée à Bron par le SRPJ de Lyon, a permis de retrouver des images de propagande djihadiste dans son ordinateur. C'est ce que confiait hier le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, au Dauphiné. "Des images de propagande djihadiste ont été retrouvées dans le matériel informatique du conducteur en garde à vue", a déclaré le magistrat.
"Lors de sa première audition, ce samedi après-midi à l’hôpital, l’homme a encore affirmé avoir eu la volonté de passer à l’acte violent contre les militaires", a ajouté Alex Perrin, qui avouait hier s'interroger quant à la "santé mentale" de l'assaillant.
La présence d'images djihadistes chez lui ne signifie pas que l'homme, qui ne stockait ni armes ni explosifs, appartienne à un réseau organisé. La piste d'un acte isolé demeure toujours envisageable.
Un père de famille discret
La perquisition de son domicile, situé à Bron, a permis d'en savoir un peu plus sur l'auteur de l'attaque. Père de trois enfants, il était très discret, selon ses voisins du quartier du Terraillon, à Bron. S'il était un fidèle de la mosquée de la ville, l'homme de 29 ans n'était toutefois pas connu de ses responsables. Père de trois enfants, il n'avait jamais tenu de propos radicaux.
Dans son quartier, les riverains ont du mal à comprendre son acte. "Quand j’ai vu la voiture à la télé, j’ai pensé que c’était la même que celle du voisin, mais je n’aurais pas pensé que c’était lui", s'est étonné un voisin pour le Dauphiné. L'homme était dans une situation financière délicate, conséquence d'une création d'entreprise qui n'avait pas fonctionné.