Myriam Sakhri, gendarme retrouvée morte avec une balle dans le ventre, en 2011 dans son logement de caserne Delfosse à Lyon.

Mort de la gendarme Myriam Sakhri à Lyon : la décision sur un procès renvoyée

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon se prononcera le 24 novembre sur un renvoi en procès de l'affaire Myriam Sakhri, gendarme retrouvée morte à Lyon en 2011.

Ce mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon a renvoyé au 24 novembre sa décision sur un éventuel renvoi en procès de l'affaire Myriam Sakhri, gendarme retrouvée morte dans son logement de la caserne Delfosse à Lyon en 2011, rapporte l'AFP.

"On est extrêmement déçus par le parquet de Lyon"

Début 2021, le parquet général avait requis la reprise d'une information judiciaire pour "harcèlement" et "homicide involontaire", après de nouveaux témoignages produits par la famille de la gendarme. Les proches de Myriam Sakhri n'ont jamais cru à la thèse du suicide.

"Pourquoi deux douilles retrouvées sur place ? Pourquoi l'arme est tombée à gauche alors qu'elle était droitière ? Pourquoi un colonel incriminé par Myriam est resté sur les lieux après la découverte de son corps ? Pourquoi des éléments de preuves détériorés ?", s'interrogeait Nadirha Sakhri dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux il y a quelques jours.

Lors de l'audience à huis clos mardi, le même parquet général n'a pas été en mesure de se prononcer sur le fond, selon l'avocat des parties civiles, qui a en conséquence demandé, et obtenu, un renvoi au 24 novembre, détaille l'AFP. "On est extrêmement déçus par le parquet de Lyon, qui n'a pas fait son travail", a réagi de son côté Nadira Sakhri, soeur de la gendarme décédée.

La piste du harcèlement

Pour rappel, an 2012, la justice a conclu à un suicide. Pourtant, Myriam Sakhri s'était plainte de subir du harcèlement raciste et un mot laissé dans son logement pointait directement du doigt le commandant de la gendarmerie du Rhône. Ces pistes avaient été écartées par les magistrats enquêteurs, l'information judiciaire débouchant sur un non-lieu en 2013.

En 2021, à la demande de la famille de Myriam Sakhri, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon avait rendu un arrêt ordonnant la réouverture de l'enquête. Deux ans plus tard, la famille attend toujours des réponses à ses questions.

Lire aussi : Gendarme retrouvée morte à Lyon en 2011 : sa sœur demande des réponses

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