Six hommes et femmes originaires de la région Rhône-Alpes et de Provence, âgés de 23 à 28 ans, se sont vu notifier leur interdiction de sortie de territoire la semaine dernière. Leur départ vers la Syrie apparaissait imminent aux yeux des services de renseignement. En échange de leurs papiers d'identité, ils ont reçu un récépissé.
Les premières interdictions administratives de sortie du territoire ont donc été prononcées, il s'agit là d'une des mesures phares de la loi antiterroriste votée en novembre.
Ces six candidats au jihad proviennent notamment de la région Rhône-Alpes et de Provence précisant que "certains d’entre eux s’étaient déjà rendus en Syrie". Leur papier d'identité leur a été confisqués pour une durée de 6 mois, renouvelables pendant 2 ans. Ils ont été repérés par les services de renseignement lors d’enquêtes notamment menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), mais également grâce au numéro vert mis en place en novembre, qui permet aux familles ou aux proches de signaler d’éventuels candidats au jihad.
"Il y en aura d’autres" selon Manuel Valls
Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, ces premières interdictions ne sont qu’un début, cette mesure ayant "vocation à monter en puissance ces prochaines semaines", avec déjà une "quarantaine" d’autres interdictions "en préparation".
Le premier ministre Manuel Valls, interrogé sur ces premières interdictions de sortie de territoire lors de sa visite au Salon de l’agriculture lundi matin, a d’ailleurs prévenu: "Il y en aura d’autres".