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Plainte contre un salafiste de la mosquée d’Oullins

La mosquée d’Oullins a saisi la justice contre un de ses fidèles, coupable d’exercer une influence salafiste néfaste. Le procureur de la République a requis 1 500 euros d’amende.

Un fidèle de la mosquée d'Oullins a comparu mercredi devant le tribunal de police de Lyon. Une plainte a été déposée à son encontre par les responsables de la mosquée pour avoir exercé une influence très néfaste, en prônant une vision salafiste de l'islam, explique Le Progrès dans son édition du jour.

Le président de l'association islamique d'Oullins rapporte "un comportement fermé, complètement contraire à l'ouverture d'esprit prônée par notre religion", dans des propos relayés par le quotidien régional. Une description contestée par le principal intéressé. "Les salafistes ne cherchent plus à construire leurs propres mosquées. Ils investissent des lieux de culte existants. C'est leur nouvelle stratégie depuis ces dernières années", note Michel Younès qui dirige le centre d'études des Cultures et religions à l'université catholique de Lyon et qui participe à la formation des imams en France. Azzedine Gaci, ancien président du Conseil régional du Culte musulman, date ce changement de méthode du Printemps arabe : "ils veulent prendre le pouvoir dans certaines mosquées, mais ils sont rejetés. Personne ne leur laisse de responsabilités. Les musulmans de France arrivent à faire la différence".

La plainte des dirigeants de l'association islamique d'Oullins s'appuie sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, dont un article prévoit une contravention pour tout auteur de voies de fait, de menaces ou de violences, remettant en question la liberté de culte. Le procureur de la République a requis une amende de 1 500 euros, dont 500 avec sursis.

La décision du tribunal sera rendue le 27 mai prochain.

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