Six ans, deux juges d’instruction et quelques faux témoignages après le lancement de l’enquête sur l’affaire dite des ripoux de Vénissieux, le parquet a abandonné l’immense majorité des chefs d’accusation de corruption. Une seule persiste, pour des faits minimes. Pas d’affaire Neyret bis, donc. Mais une question en suspens : pourquoi avoir lancé un tel chantier judiciaire pour si peu ?
Et la montagne accoucha d’une souris. Comme annoncé dans nos colonnes au printemps par plusieurs ténors du barreau lyonnais, l’affaire dite des “ripoux de Vénissieux” s’est bien étiolée à l’aube du jugement. Dans son réquisitoire, rendu au début de l’été, le parquet demande non-lieu sur non-lieu concernant les accusations de corruption et trafic d’influence pesant sur les sept policiers et deux magistrats concernés, passés pour certains par la case prison préventive. Un seul sera poursuivi par le tribunal de ce chef. Au-delà de la violation du secret professionnel, il lui est reproché d’avoir répondu favorablement aux demandes d’Assin H. pour faire sauter des PV et intervenir sur des procédures le touchant ou touchant ses proches. Le tout avec la promesse d’un “cadeau” en matériel électronique, contrepartie constitutive d’un pacte de corruption, selon le parquet. La plupart des accusations des témoins sous X à l’origine des dénonciations n’ont pas été prouvées.Il vous reste 88 % de l'article à lire.
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