L'étudiant qui avait lancé le premier appel à la purge pour Halloween sur les réseaux sociaux, invoquant par la suite une blague, veut poursuivre le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Fin octobre, un étudiant grenoblois publie un message sur les réseaux sociaux, s'inspirant des films American Nightmare où durant une nuit tout est permis dans des États-Unis dystopiques : "A tout les mecs de Grenoble (smh, echirolles, fontaines, etc...) venez le 31 c'est la purge tout les coups sont permis : toute les zones et les quartiers montent une équipe, quand 2 équipe se croisent obliger de s'affronter ! ! ! À tt les autres, restez chez vous" SIC.
Rapidement, des messages d'autres internautes, sans lien avec ce Grenoblois, arrivent sur les réseaux s'inspirant eux aussi des films American Nightmare, mais appelant à viser les forces de l'ordre le soir d'Halloween, 31 octobre : "Habillez-vous en noir avec un masque si possible. Toutes les armes sont autorisées". Brûlez tout ce que vous voyez [...] les forces de l'ordre devront être attaquées au mortier, feux d'artifice [...] que la première purge de France soit un succès".
Le jeune Grenoblois voyant l'ampleur que prend les choses, décide de publier un nouveau message : "les gens l’ont pris trop au sérieux, c’est remonté jusqu’aux keufs, y’à même des chaînes télé qui m’ont contacté, des journaux. Si j’ai un message à faire passer là c’est que c’était une grosse blague (...) ne faites absolument rien. C’est de la merde". Il se rend dans un commissariat de Grenoble où il est placé en garde à vue et sera jugé le 28 novembre pour "provocation, non suivie d'effet, au crime ou délit".
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, publie sur Twitter un message le 29 octobre : "L'auteur a été identifié. Il prétend que c'est "une mauvaise blague", il sera poursuivi. Indéfectible soutien à nos forces de l'ordre". Selon France Bleu, le jeune Grenoblois souhaiterait désormais poursuivre le ministre de l'Intérieur pour sa réaction qu'il estimerait "disproportionnée". Selon son avocat Ronald Gallo, interrogé par nos confrères, ce jeune de 19 ans se retournerait également contre Christophe Castaner, "parce qu'on lui a dit que les faits pour lesquels il a été entendu n'auraient pas nécessairement justifié une mesure de comparution devant une juridiction, mais que c'est l'insistance du ministre de l'Intérieur qui a suscité cette procédure". L'avocat doit désormais vérifier quelle qualification juridique pourrait prendre une telle plainte.