La fin des auditions des prévenus et le début de celles des parties civiles sont au programme de la 2e journée du procès de l’affaire Barbarin, qui se tient au tribunal de grande instance de Lyon depuis lundi.
La première journée d'audience a été marquée par de longs débats procéduraux en matinée et par les auditions du cardinal Barbarin et de Pierre Durieux, son ancien directeur de cabinet. La convocation à la barre de l’archevêque de Lyon a été l'occasion d'un véritable débat de fond sur la réalité des faits qui lui sont reprochés, notamment sur la non-dénonciation de délit. À l’inverse, celle de Pierre Durieux a fait tomber une chape de plomb sur le procès, ce dernier ayant fait valoir son droit au silence. Ce même silence de l'Église dénoncé par l'ensemble des parties civiles.
Cette journée de mardi sera l'occasion d'entendre les autres prévenus : Maurice Gardès, archevêque d’Auch, Thierry Brac de La Perrière, évêque de Nevers, Xavier Grillon, vicaire épiscopal dans l’Ouest lyonnais, et Régine Maire, déléguée à l’écoute des victimes du diocèse de Lyon. Reste à savoir s’ils vont, comme Pierre Durieux, choisir le silence. Lors de sa prise de parole, le cardinal Barbarin a assumé de ne pas utiliser ce droit, estimant être le responsable hiérarchique du diocèse. Donc de parler pour les autres.
L'autre partie de la journée sera consacrée à l'audition des parties civiles. Alexandre Hezez a déjà assuré qu'il était prêt à montrer que le cardinal Barbarin “n'[avait] pas tout fait” pour l'inciter à saisir la justice, contrairement à ce que ce dernier a affirmé lundi. Le cardinal devait-il transmettre les faits à la justice ? Quand a-t-il su ? Qu'a-t-il dit à Alexandre Hezez entre 2014 et 2015 ? Beaucoup de questions qui seront de nouveau abordées ce mardi.
Procès Barbarin : les cinq moments clés de la première journée