Daniel Legrand a été acquitté, c’était évident, ses avocats n’ont pas plaidé après le réquisitoire très ferme de l’avocat général réclamant cet acquittement et surtout pas au bénéfice du doute, juste parce que “l’accusé n’avait rien fait”.
À quoi a servi ce procès ? À rien et ce d’autant qu’il n’était pas susceptible d’apporter un quelconque réconfort aux victimes, les enfants Delay qui vont sortir encore meurtris de ce procès où leur parole n’a pas été crue.
Alors, pourquoi ? À cause d’un imbroglio de procédures, allons donc, la justice sait régler ce genre de difficulté. Les vraies raisons résident dans l’activisme d’une bande sectaire d’illuminés qui défendent une cause légitime en soi, celle des enfants abusés, mais sans nuance, sans raison, sans considérer les faits, quitte à les manipuler.
Il y a aussi cette frange de la magistrature qui n’a jamais voulu reconnaître les erreurs d’Outreau et à laquelle il faut des coupables en dépit de tout. De cette conjonction d’intérêts hétéroclites sont nés des rumeurs nauséabondes et le troisième procès. Les enfants Delay (vraies victimes, il n’est jamais inutile de le souligner) étaient-ils, sont-ils sincères lorsqu’ils accusent Daniel Legrand, d’autres accusés depuis lors acquittés, des dizaines de tiers qui ont eu la chance de pouvoir établir qu’ils n’avaient rien à voir avec les agressions sexuelles ? Ils confondent peut-être la réalité et l’imaginaire ou répètent ce qui leur a été suggéré, répété, seriné. Ce n’est pas le propos de cet article.
Cet ultime, inutile et scandaleux procès d’Outreau représente un détournement de la justice. La justice est là pour trancher les différends, juger des accusés sur lesquels existent des charges sérieuses. Son rôle n’est pas de servir d’exutoire médiatique ou compassionnel, il y a d’autres institutions ou médias pour cela. Chaque fois qu’elle sort de son rôle et qu’elle sert à d’autres fins, la justice est dévoyée et affaiblie. Les premiers épisodes d’Outreau auraient dû suffire, en rajouter n’avait aucun sens.