Le procès de l’affaire dite du Carlton entre ce mardi matin dans le vif du sujet. Alors que le président du tribunal correctionnel de Lille a refusé la tenue du huis-clos et rejeté la demande de nullité de la défense (lire ici notre compte rendu de la première journée d’audience), le premier volet de l’affaire est étudié ce mardi et mercredi.
Pas de Dominique Strauss-Kahn ce mardi. L’ancien patron du FMI doit revenir la semaine prochaine sur le banc des prévenus, lors de l’examen de la partie dans laquelle il est impliqué.
“Je ne suis jamais allé au Carlton”
Ce lundi, l’ancien patron du FMI est apparu plutôt confiant dans la salle d’audience, évitant la horde de caméras et de photographes en empruntant le parking souterrain du tribunal. Assis en bout de rang, au côté de son ami Fabrice Paszkowski, l’homme, au teint hâlé, a été attentif aux débats, tout en manipulant son smartphone. Il n’a pas sourcillé lorsque le président Lemaire a déclamé : “Dominique Strauss-Kahn, vous êtes poursuivi pour avoir aidé, assisté et protégé la prostitution de sept personnes.”
En fin de journée, il est même appelé brièvement appelé à la barre. “Je ne suis jamais allé au Carlton”, a-t-il alors affirmé.
René Kojfer, le notable proxénète ?
Justement, l’hôtel du Carlton et celui des Tours seront l’objet de toutes les attentions pendant les deux prochains jours d’audience. René Kojfer, aujourd’hui 73 ans, est apparu éprouvé physiquement ce lundi. Il est soupçonné d’avoir organisé des soirées ou des “5 à 7” entre des clients de l’hôtel et des prostituées. Avec l’ancien directeur du Carlton et son propriétaire, il sera longuement interrogé sur ses intentions.
Son avocat, Me Delarue, estime avant tout qu’il s’agissait de “galipettes entre adultes consentants” et que son client n’a jamais “touché le moindre centime” grâce à ces parties fines. Certaines jeunes femmes, parties civiles, vont également s’exprimer sur ce volet, considéré comme le premier rouage de ce réseau de proxénétisme par l’enquête.