Procès Gologan 5

5ème (et dernière) journée

La fin (d'une partie) du clan Gologan en France
"Dans cette affaire, commence le président, les témoignages, à la fois se pèsent et se comptent. Car il y a quand même 11 prostituées qui ont parlé, et ce que celles-ci ont délcaré est capital." Le ton est rapidement donné : les plaidoiries de la veille, qui remettaient quelque peu en cause les déclarations de certaines filles, ne sauveront pas les accusés. S'adressant à Ilie Gologan, le chef présumé du clan mafieux, le président poursuit : "tout ne peut quand même pas se ramener au dépit amoureux... L'amour, toujours l'amour... C'éait peut-être un peu trop simple". Et continuant à propos de Ionel Ciurariu : "lorsqu'on parle de "maniaque du couteau", ce sont les filles qui parlent comme cela. Ce n'est ni une invention du ministère public, ni de l'accusation". Silence de cathédrale dans la 16e chambre correctionnelle. Il est 16h10. La salle est pleine à craquer. Un gendarme tient dans sa main un carnet vert marqué "transfèrements". D'ici dix minutes, certains des accusés partiront (ou repartiront) derrière les barreaux.
Jasmin Gusinac écope de deux mois de prison avec sursis, Paula Mandash d'un an de prison avec sursis et une interdiction définitive du territoire français pendant 3 ans, Gabriella Ferrariu (absente) de 18 mois de prison dont 12 avec sursis, "le ténardier" de l'hôtel Formule 1 de Dardilly, voit son délit requalifié en "recel du produit du proxénétisme aggravé" et fera 15 mois de prison dont 12 avec sursis plus une amende de 15 000 euros, Mihela Trofin prend 18 mois dont 8 avec sursis et une interdiction définitive du territoire français de 3 ans, Biluaca de 18 mois avec une interdiction définitive du territoire français. Il sera extradé en Roumanie où il doit faire 3 ans.
Des menaces proférées ?
La salle retient son souffle. C'est au tour du noyau dur du clan d'entendre le verdict du tribunal. Robert Chiriac se voit infliger une peine de 3 ans fermes, 15 000 euros d'amende et une interdiction définitive du territoire français. Il se rassoit, un peu blême. Sergiu Cazaku (absent) s'en tire avec 3 ans, 20 000 euros d'amende, une interdiction définitive du territoire français. Un mandat d'arrêt européen est lancé à son encontre. Vient le tour de la mère maquerelle, Aurika Popescu. Le tribunal la condamne à 4 ans de prison, 100 000 euros d'amende et une interdiction définitive du territoire français. Elle se rasseoit, assomée par le verdict. Ilie Nicai se lève, s'enserre les mains bruyamment... 4 ans, 15 000 euros d'amande et une interdiction définitive du territoire français. Il regarde le banc des parties civiles l'oeil méchant. Plus haut dans la pyramide, Ionel Curariu qui s'est "fait remarquer par sa violence" : 6 ans, 100 000 euros d'amende et une interdiction définitive du territoire français. Il est 16h45. Ilie Gologan, tee-shirt blanc, jean et veste beige Adidas se lève du box. "Vos fautes sont particulièrement graves à raison du nombre de victimes directes et indirectes, sans compter que vous avez déjà été inquiété pour des faits similaires en 2003 et 2004" avertit le président. Le verdict tombe : le chef du clan de mafieux proxénètes qui sévissait à Lyon, celui qu'on surnommait, en Roumanie, "le propriétaire du cours Charlemagne", écope de 8 ans de prison ferme, 300 000 euros d'amende et une interdiction définitive du territoire français. Ilie Gologan souhaite parler. Le président répond négativement. Il dira simplement qu'il "regrette ce qui est arrivé aux filles". Au moment d'être menotté les uns aux autres par les polciiers, Ilie Nicai, hors de lui, crie quelque chose en roumain aux prostituées parties civiles qui quittent le tribunal soulagées. Ilie Gologan murmure aussi une phrase à leur attention. Personne ne saura ce qu'ils ont dit. Certainement pas merci. En attendant, Perrache grouille de filles. Le clan Gologan est sous verrous. Un autre clan a dû prendre la place...

Lire la 4ème journée :Les plaidoiries de la défense

https://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=1903

Lire la 3e journée : La 'jubilation'du Procureur

https://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=1888

Lire la 2e journée : Princesse Diana

https://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=1881

Lire la 1ère journée : la gang des barbares

https://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=1880

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut