Alors que s’achevait, mardi 24 mai, la plaidoirie de la défense de Michel Neyret, l’heure des délibérés prend fin pour laisser place au verdict. La justice va devoir se prononcer ce mardi 5 juillet sur la culpabilité de Michel Neyret.
Accusé d’être devenu un "policier informateur", Michel Neyret a été mis en examen pour corruption avec huit autres prévenus. Quatre ans de prison, dont 30 mois ferme, ont été requis à l’encontre de l’ancien "super-flic", qui, selon la loi, risque jusqu'à dix ans de prison. Sa femme, Nicole Neyret, jugée pour recel de corruption, recel de trafic d’influence et association de malfaiteurs, encourt jusqu’à 12 mois de prison avec sursis pour son implication dans les affaires de son époux. Au centre de cette affaire, source d'un véritable traumatisme dans la police, Michel Neyret est décrit par l'avocat lyonnais David Metaxas comme un homme "attachant" mais un "flic redoutable et détestable".
"On juge un système"
Ses relations troubles avec ses indics ont entraîné la chute de l’ancien policier, adulé de tous et décoré de la Légion d’honneur. "On ne juge pas la police judiciaire ici mais une philosophie particulière et un système qui est celui de Neyret", expliquait la procureure de la République, Aude Puret, fin mai. Plus que les dérives d’un seul homme, c’est bien le verdict d’un système entier, dans lequel les policiers flirtent avec les délinquants, qui va être donné mardi.