Le procès en appel de Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo s’est ouvert ce matin devant la cour d’assises du Rhône. Lui est accusé du meurtre du petit Valentin, un soir de juillet 2008. Elle, de complicité d’assassinat. Face à eux, la famille du petit Valentin. La mère de l’enfant est présente, elle “souhaite, à nouveau, que Moitoiret soit condamné”.
C’est un Stéphane Moitoiret transformé physiquement qui est apparu dans le box des accusés. Le visage est bouffi, le corps empâté. Depuis le premier procès en 2011, l’homme a grossi. Les quelques mots prononcés pour se présenter sont clairs : “Je ne me rappelle plus l’adresse de ma famille”, répond-il de manière audible à la question du président au sujet de son lieu d’habitation. “On avait un domicile fixe mais on voyageait beaucoup”, tient-il même à préciser. Son avocat, Me Berton, insiste sur le fait que son client va s’exprimer, tout en rappelant que les experts estiment qu’“il n’est pas quelqu’un de normal”.
À ses côtés, Noëlla Hégo n’a pas vraiment changé, le dos bien droit, le visage caché par de longs cheveux bruns. D’une voix un brin fluette mais claire, elle répond au président au sujet de son identité et de son adresse : “Dans le Nord, une adresse pour recevoir mon courrier.”
Après le tirage au sort des jurés, les différents témoins, experts ou enquêteurs ont été nommés. Cet après-midi sera consacré à l'audition des deux accusés sur leur vie et leur personnalité. La mère de Stéphane Moitoiret, présente dès ce matin, est appelée à témoigner.