Des supporters de l’ASSE sont soupçonnés d’avoir participé au saccage du buffet d’un mariage le 5 septembre dernier, à Dénicé, sur fond de rivalité footballistique. Ils seront jugés le 6 janvier prochain par le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône.
Interpellés mercredi dernier, 10 ultras stéphanois sont poursuivis pour association de malfaiteurs, violence et destruction pour le saccage d’un buffet de mariage, indiquent Le Progrès et Le Dauphiné libéré.
Lors de leur présentation en comparution immédiate, leur procès a été reporté au 6 janvier. Dans l’attente du jugement, deux des supporters ont été placés en détention provisoire tandis que le reste de la bande demeure sous contrôle judiciaire strict.
La rivalité exacerbée entre les supporters de l’OL et de l’ASSE semble être à l'origine de cette histoire. Les Stéphanois souhaitaient apparemment se venger d'un ex-congénère passé dans le camp adverse.
Un buffet de mariage détruit
Un groupe de dix individus appartenant aux Magic Fans (l’un des principaux groupes de Saint-Étienne) est soupçonné d'avoir fomenté dès le mois d’août une expédition punitive à l’encontre d’un ancien supporter stéphanois. L’opération a été planifiée en détail et avec minutie : achat de matériel, sélection des hommes, définition du lieu de rendez-vous et location d’une fourgonnette dont les plaques d’immatriculation ont été falsifiées au préalable.
Les membres de l'équipée n’ont rien laissé au hasard. Leur mission ? Saccager le buffet de mariage de ce récent supporter lyonnais. Sauf qu’il y a un problème… Le buffet qu’ils retournent sans états d’âme n’est pas le bon ! Mal renseignés, ils ont détruit pour 60 000 euros de vaisselle, décorations et victuailles d’un autre mariage, étranger à ces querelles. L’homme visé convolait bien ce même jour, mais dans l’Ain et non pas au château de Talance, à Denicé, rapporte Le Progrès.
Des supporters radicaux
Les prévenus, âgés de 26 à 48 ans, ne sont pas inconnus des forces de l’ordre. Deux des supporters arrêtés sont récidivistes : ils sont déjà sous le coup d’une interdiction de stade.
Les ultras ont reconnu les faits, hormis l’un des prévenus qui nie sa participation à cette opération. Ils ont également exprimé leurs "profonds regrets" aux victimes, particulièrement aux salariés du traiteur ayant assisté à la scène de destruction. Ces derniers avaient pu, grâce à tous leurs efforts, remettre la salle de réception en ordre avant les festivités.