Dans un contexte de grand ménage de la police, la justice a voulu laver plus blanc que blanc avec la fameuse affaire dite des ripoux de Vénissieux. Un dossier qui a grossi au fil d’investigations peu fructueuses, pour cacher qu’il sonnait creux. La stratégie a été reprise à l’audience par la procureure de la République qui a requis des sanctions exemplaires, malgré des charges parfois fragiles.
Lundi 3 juin, 9 h, rue Servient. L’humeur est aux retrouvailles dans la salle des pas perdus entre les fonctionnaires de police, dont certains ex-collègues ne se sont pas revus depuis leur dernière patrouille ensemble, il y a plus de six ans. Dans la salle d’audience, de solides piles de dossiers serrés trônent derrière le président et ses assesseurs. “Tu as vu la taille du dossier ?, plaisante un avocat de la défense avec Michel Neyret en désignant la trentaine de tomes. Il est plus gros que le tien !” Et Michel Neyret de fustiger “une instruction de merde” alors que retentit la sonnerie.Il vous reste 91 % de l'article à lire.
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