Le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a soutenu Nicolas Sarkozy, avec qui il entretient des relations tendues depuis son passage devant les étudiants de l'EM Lyon.
Un soutien à double tranchant. Le patron du parti Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a réagi au placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy, dans le cadre des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Une affaire où Brice Hortefeux, vice-président à la région, a d'ailleurs témoigné en audition libre, hier. L'ex-président est resté dans les locaux de l'OCLCIFF toute la journée ce mardi. Et c'est avec un certain agacement qu'il a dû accueillir le soutien de Laurent Wauquiez en début de soirée. Son ancien ministre, s'il critique la forme, et le caractère "humiliant" et "inutile", à son avis, de ce placement en garde à vue, a dit faire "confiance à la justice" sur le fond de l'affaire, via son compte Twitter. Pas franchement le soutien ferme qu'on pourrait attendre du leader de la droite envers son aîné.
Entre Sarkozy et Wauquiez le torchon brûle toujours
La relation est pour le moins tendue entre les deux hommes depuis quelques semaines. En cause, la sortie du nouveau patron de la droite devant les étudiants de l'EM Lyon. Il avait alors soutenu que le pensionnaire de l'Elysée de 2007 à 2012 mettait ses ministres sous écoute. Laurent Wauquiez, qui se serait sévèrement fait remonter les bretelles par son aîné avait dû présenter des excuses publiques et revenir sur ses déclaration.
Le Canard Enchaîné révèle par ailleurs ce mercredi que Nicolas Sarkozy s'est offert une petite vengeance la semaine dernière. Alors que Laurent Wauquiez avait été invité à déjeuner avec l'ex-président de la République il découvre à son arrivée une table avec un 3e couvert, pour Michel Gaudin, ancien patron de la police nationale et aujourd'hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. "Mais rassure-toi, ni Michel, ni moi, n'allons t'enregistrer", lâche alors un Sarkozy taquin, en référence à l'épisode de l'EM Lyon. La suite du déjeuner n'a été guère plaisante pour Wauquiez, qui a entendu l'ancien président lui vanter les mérites de... Gérald Darmanin, pourtant passé chez En Marche.
S'il n'avait pas été Président, il y a longtemps qu'il aurait été condamné, mais il faut suffisamment d'arguments sûrs dans son cas, et cela prend beaucoup de temps.