Mustapha Zouaoui, le maître-chanteur présumé dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, a accordé une interview au Journal L’Equipe dans laquelle il affirme que Karim Benzema a été victime d’une "vraie injustice".
Plus de six mois après la mise en examen de Karim Benzema pour "complicité de tentative de chantage" et "participation à une association de malfaiteurs" dans le cadre du chantage à la sextape, le témoignage de Mustapha Zouaoui est pour le moins stupéfiant.
Il revient notamment sur la façon dont il est parvenu à obtenir la vidéo, grâce à Axel Angot, un "gars à tout faire" qui rendait des services en informatique à Mathieu Valbuena : "Mathieu Valbuena n'arrivait à rien sans Axel, qui était son gars à tout faire. Il l'appelait toutes les deux minutes, notamment pour l'informatique. Cette vidéo date d'avant son départ à Moscou. Axel l'a récupérée en intervenant sur l'ordinateur de Valbuena, il l'a transféré sur un disque dur externe", déclare Mustapha Zouaoui à L'Equipe.
Karim Benzema innocent ?
Le maître-chanteur présumé va plus loin et affirme que Karim Benzema a été mis en cause à tort, alors que ce dernier aurait été très inquiet pour Mathieu Valbuena en apprenant l’existence de la sextape : "A ma grande surprise, il n’a pas rigolé. Il l’a vraiment mal pris." Karim Benzema lui aurait confié : "Je le connais, c’est un mec fragile. Tu sors un truc comme ça, Mathieu est capable de se suicider."
Benzema victime d’une injustice ? C’est ce qu’avance Mustapha Zouaoui : "Il a trinqué alors que Cissé a vu cette vidéo, la moitié de l’OM l’a vue. Des internationaux qui jouent dans toute l’Europe l’ont vue. […] Karim Benzema ne voulait même pas la voir." Cette vidéo aurait été par ailleurs très partagée : "Les joueurs en général voulaient que la vidéo sorte parce qu’ils n’aiment pas Valbuena. Certains joueurs qui disputent l’Euro m’ont dit: "Fais quelque chose, sors là, je connais tel journaliste qui peut la sortir.""
Les propos tenus par Mustapha Zouaoui sont à prendre avec précaution, l’homme ayant déjà menti aux policiers lors de ses premières auditions en garde à vue.