Un jeune homme torturé et violenté toute la nuit a dû être amputé de deux doigts. Son enlèvement à son domicile de l'Ain intervient dans un contexte particulier. le 27 avril dernier, son père avait été abattu par deux douaniers, alors qu'il forçait un barrage à bord d'une voiture contenant près de 500kg de cannabis.
C'est une histoire digne des polars les plus noirs que relate le Progrès dans un édition de ce matin. Un récit qui mêle enlèvement, torture et rançon, sur fond de trafic de drogue. L'histoire remonte à la nuit du 1er au 2 octobre. Un jeune homme âgé de 24 ans regagnait son domicile de Lingiaz, dans l'Ain. A peine sorti de sa voiture, deux hommes cagoulés et armés lui tombent dessus, le frappe et l'embarquent de force dans le coffre d'une voiture, après avoir pris soin de lui bander les yeux.
Rançon
C'est alors que débute pour le jeune homme une nuit terrible où les coups et les sévices vont se succéder. Frappé, la pauvre victime est également torturée à l'aide d'un pistolet à impulsions électriques. Ses doigts sont brisés à grands coups de burin. Dans un même temps, les ravisseurs réclament une rançon. 10.000 euros auraient été remis aux ravisseurs, rapporte le Progrès. Au petit matin, le jeune homme est libéré et recueilli par sa famille qui le mène immédiatement à l'hôpital. Hélas, devant l'étendue des blessures, les médecins ne peuvent faire autrement qu'amputer deux de ses doigts.
Go-fast
C'est la direction interégionales spécialisée de Lyon qui a pris le dossier en main. Et pour cause, le jeune homme victime de cette nuit de torture est le fils d'un homme abattu en avril dernier, alors qu'il conduisait un go-fast, une voiture surpuissance, chargée de près de 500kg de résine de cannabis. Alors que les douaniers tentaient de l'interpeller, l'homme avait forcé le barrage dressé, obligeant les douaniers à faire usage de leurs armes. Charge désormais à la Justice d'identifier le lien entre ce go-fast sanglant et cette nuit de sévices.