Les membres de l’association écologiste encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Ce mardi 14 janvier à 13h, le tribunal correctionnel de Valence verra se succéder à sa barre 29 militants de Greenpeace poursuivis pour "violation de domicile" et "dégradations en réunion". Les prévenus, de nationalité française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse et allemande encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Le 15 juillet dernier, dès 5 heures du matin, les 29 militants de l'organisation écologiste avaient pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) en escaladant les clôtures à l'aide de couvertures et en cisaillant les grillages. Selon Greenpeace, ils auraient atteint le réacteur vingt minutes plus tard. Des banderoles "Tricastin : accident nucléaire" et "François : ferme-la et je pars" avaient été déployées sur des structures métalliques proches des réacteurs. L'organisation écologiste, lors de cette action, avait voulu "mettre en avant les failles dans la sécurité" de la centrale.
“Les pouvoirs publics ne voient pas souvent venir les scandales environnementaux”
Christian Moyersoen, porte-parole EELV Rhône-Alpes, soutient les militants et appelle à manifester à 13h, ce mardi, devant le tribunal de Valence. "Condamner ces lanceurs d'alerte, alors que les pouvoirs publics ne voient pas souvent venir les scandales environnementaux ou sanitaires, c'est museler des femmes et des hommes qui s'engagent pour la protection de tous, estime Christian Moyersoen. Construite pour durer 30 ans, la centrale de Tricastin, en service depuis 33 ans, cumule de trop nombreux risques : vétusté, cuve du réacteur 1 fissurée, risque sismique et d'inondation."
En mars 2013, le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse avait condamné un militant à six mois de prison avec sursis pour avoir survolé la centrale du Bugey en paramoteur.