L'un des leaders du groupe d'extrême droite Les Remparts devait être jugé ce mardi 21 mars pour avoir organisé une manifestation interdite le 8 décembre dernier.
Le 8 décembre 2022, entre 200 et 300 identitaires avait organisé une marche aux flambeaux baptisée "Lugdunum suum", malgré l'arrêté préfectoral l'interdisant. Les militants avaient défilé, sous le regard des policiers, intervenus lorsque les identitaires ont tenté de déployer une banderole une fois à Fourvière.
Dernier renvoi
Sinisha Milinov, cadre de groupe d'extrême droite Les Remparts, avait pris la parole au micro, devant les journalistes présents. Il devait être jugé devant le tribunal correctionnel de Lyon ce mardi 21 mars pour avoir organisé et participé au rassemblement. Son avocat a demandé et obtenu un renvoi de l'affaire au 16 mai, le justifiant par la mauvaise réception de certains documents l'empêchant de préparer convenablement sa défense. "Je ne suis pas favorable à un nouveau renvoi au-delà de cette date" a toutefois précisé le procureur.
Pour mémoire, comme l'expliquait la préfecture à Lyon Capitale le 9 décembre dernier, aucun participant à la marche identitaire n'avait été interpellé car "l’intervention de la police nationale déployée pour appliquer l'interdiction de la manifestation Lugdunum Suum n'était possible que si des signes distinctifs permettaient de caractériser le rassemblement revendicatif Lugdunum Suum".
Sinisha Milinov est donc le seul poursuivi puisqu'il s'est exprimé à visage découvert devant la presse. Il pourrait écoper de six mois d'emprisonnement et jusqu'à 7 500 € d'amende.
C'est du harcèlement judiciaire, là !