La justice administrative a ordonné la réintégration de trois cadres qui ont contesté leur licenciement pendant l'été.
Les difficultés s'accumulent pour la maire socialiste et ex-secrétaire d'Etat de François Hollande, Hélène Geoffroy. Le tribunal administratif vient de donner raison à trois agents contractuels de la municipalité et d'ordonner la réintégration de leur poste en CDI. Juste avant l'été, la maire faisait voter une délibération qui permettait de lancer une procédure de licenciement. Afin d'engager plus de policiers municipaux, près de 23 postes ont été supprimés à la municipalité. Face aux trafics de drogue et aux tentatives de règlements de comptes qui ont émaillé Vaulx-en-Velin des semaines durant, Hélène Geoffroy avait réuni son conseil en urgence en mai dernier.
Renfort de CRS, armement de la police municipale et doublement des effectifs : Hélène Geoffroy déclarait assumer faire de la sécurité et annonçait une détermination sans faille de l'équipe municipale. Mais la maire socialiste avait sans doute omis d'évoquer le volet financier et le budget nécessaire pour mettre en place de telles mesures. Au mois d'août, trois cadres de la mairie ont saisi le tribunal administratif pour contester la légalité de la délibération qui a permis leur licenciement. La justice leur a donné raison. Une décision qui intervient juste après l'interruption du chantier du groupe scolaire René Beauverie, qui ne pourra pas accueillir d'élèves à la rentrée.
Quant à la demande à Gérard Collomb, appuyée par la députée LREM Anissa Khedher, à ce que Vaulx-en-Velin fasse partie des lieux d'expérimentation d'une nouvelle police de proximité, la réponse se fait attendre. Pour l'heure, les expérimentations en région lyonnaise sont prévues dans le 8e arrondissement et dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux.