Vincent Frey, directeur général de Leo&Go, était sur le plateau de "6 Minutes Chrono" pour présenter les enjeux de l'autopartage dans la métropole de Lyon ainsi que l'actualité de l'entreprise lyonnaise Leo&Go.
Vincent Frey, directeur général de Leo&Go, était sur le plateau de « 6 Minutes Chrono » pour présenter les enjeux de l’autopartage dans la métropole de Lyon ainsi que l’actualité de l’entreprise lyonnaise Leo&Go.

"Oui, on peut déménager avec un véhicule utilitaire de Leo&Go" assure Vincent Frey

Vincent Frey, directeur général de Leo&Go, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

Le contexte : le 1er janvier 2025 est la date de la mise en place de la ZFE pour les véhicules en critères 3. 135 000 véhicules sont concernés dans la métropole de Lyon, c'est un quart du parc métropolitain. Vincent Frey était sur le plateau de "6 Minutes Chrono" pour présenter les enjeux de l'autopartage dans la métropole de Lyon ainsi que l'actualité de l'entreprise lyonnaise Leo&Go. Ces véhicules ne pourront plus rentrer dans l'hyper-centre de la métropole. Il débute en donnant une définition de l'autopartage : "L'autopartage c'est le fait de pouvoir bénéficier d'une voiture quand on en a besoin. C'est un service très pratique, tout inclus, assurances, recharges, stationnements, qui permet à l'utilisateur de trouver une voiture en complément d'autres solutions de mobilité."

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Il donne aussi la spécificité de Leo&Go : "C'est un service qu'on appelle en "free-floating". Vous pouvez trouver un véhicule dans une zone qui est tracée, qui couvre sept communes de la métropole de Lyon et l'aéroport Saint-Exupéry. Vous prenez le véhicule à un point A et vous pouvez le déposer en fin de trajet à un point B. Il n'y a pas d'engagement sur la durée de trajet, il n'y a pas de réservation préalable non plus, donc c'est un système qui fonctionne avec beaucoup de flexibilité. On dispose aujourd'hui de 400 véhicules sur le territoire, ce qui permet de trouver toujours un véhicule à 15 minutes maximum à pied de n'importe quel endroit où l'on se trouve."

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Pour Vincent Frey, l'autopartage, selon l'usage peut aussi être une solution économique en plus d'être positive pour le climat : "Il y a aussi le côté économique. Avoir une voiture individuelle coûte cher. On parle de 5 à 6 000 euros par an. Utiliser une voiture à Leo&Go permet de payer à l'usage. Aujourd'hui on voit qu'on a beaucoup d'usagers qui abandonnent leurs véhicules individuels ou qui renoncent à l'achat pour se tourner vers cette solution qui est plus économique. (...) On considère qu'elle a aussi un effet positif du fait qu'elle remplace des voitures individuelles. L'ADEME dit qu'un véhicule en autopartage remplace huit voitures individuelles. Cela donne un effet bénéfique à la fois au niveau de l'espace public, on réduit l'emprise de la voiture sur l'espace public, mais également quand on considère le cycle de vie total d'une voiture. On évite de produire huit voitures et de les traiter en fin de vie quand on utilise une voiture en autopartage."

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Vincent Frey interpelle aussi les élus de la Ville de Lyon et de la Métropole de Lyon, dirigées par la majorité écologiste, sur la possibilité de trouver des places de stationnement aux voitures en autopartage : "Nous, ce qu'on attend surtout des collectivités de la Métropole et de la Ville de Lyon, c'est de nous accompagner sur le développement du service, non pas par du financement mais par la mise à disposition de l'espace public. Aujourd'hui la contrainte principale pour un utilisateur de Leo&Go c'est de stationner son véhicule en fin de parcours, trouver une place. Vous payez quand vous cherchez une place et donc ça vient freiner l'usage et nous ce qu'on attend de la Métropole et de la Ville c'est la mise à disposition de zones de stationnement réservées pour les véhicules en autopartage. Exactement comme c'est le cas sur les trottinettes, les vélos aujourd'hui. Il faut aussi favoriser l'accélération de la mise en place d'alternatives comme l'auto-partage."

Plus de détails dans la vidéo :

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Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Le 1er janvier 2025, c'est la mise en place de la ZFE pour les véhicules en critères 3. 135 000 véhicules sont concernés dans la métropole de Lyon, c'est un quart du parc métropolitain. Ces véhicules ne pourront plus rentrer dans l'hyper-centre de la métropole. Une alternative dans ce contexte, l'autopartage, dont on va parler dans cette émission et pour en parler nous recevons Vincent Frey qui est le directeur général de Leo&Go. Bonjour Vincent Frey. Merci d'être venu sur notre plateau, on va rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que vous pouvez d'abord nous expliquer ce que c'est que l'auto-partage ? 

L'autopartage c'est le fait de pouvoir bénéficier d'une voiture quand on en a besoin. C'est un service très pratique, tout inclus, assurances, recharges, stationnements, qui permet à l'utilisateur de trouver une voiture en complément d'autres solutions de mobilité. 

Et donc vous, Leo&Go, vous proposez un service particulier d'auto-partage. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ? 

C'est un service qu'on appelle en "free-floating". Vous pouvez trouver un véhicule dans une zone qui est tracée, qui couvre sept communes de la métropole de Lyon et l'aéroport Saint-Exupéry. Vous prenez le véhicule à un point A et vous pouvez le déposer en fin de trajet à un point B. Il n'y a pas d'engagement sur la durée de trajet, il n'y a pas de réservation préalable non plus, donc c'est un système qui fonctionne avec beaucoup de flexibilité. On dispose aujourd'hui de 400 véhicules sur le territoire, ce qui permet de trouver toujours un véhicule à 15 minutes maximum à pied de n'importe quel endroit où l'on se trouve. 

Quand on vous dit un point A ou un point B, c'est n'importe où, dans les villes, dans des espaces, ce n'est pas un point précis finalement, c'est important de le préciser. C'est là où on veut se garer dans la rue, dans Lyon par exemple. 

C'est ça. C'est en voirie. Toute place de stationnement, payante ou gratuite, est éligible pour stationner un véhicule Leo&Go, sans s'affranchir du stationnement. 

Alors vous nous l'avez dit, il n'y a pas besoin de s'occuper ni de l'assurance, ni de l'essence, ni du stationnement. Est-ce qu'il y a d'autres avantages ?

Il y a aussi le côté économique. Avoir une voiture individuelle coûte cher. On parle de 5 à 6 000 euros par an. Utiliser une voiture à Leo&Go permet de payer à l'usage. Aujourd'hui on voit qu'on a beaucoup d'usagers qui abandonnent leurs véhicules individuels ou qui renoncent à l'achat pour se tourner vers cette solution qui est plus économique. 

Alors parce que qu'est-ce qu'on paye en fait ? On paye un forfait, puis au kilomètre ? Comment ça se passe ? 

C'est une grille tarifaire qui s'adapte en fonction de l'usage. Sur des trajets courts, par exemple, il y a une facturation à la minute qui est de 34 centimes la minute. Par contre, sur des trajets plus longs, des forfaits vont s'appliquer. Un jour coûte 59 euros et c'est dégressif. Donc l'usager, lui, ne met pas de carburant dans le véhicule. Il est libre de circuler autant qu'il le veut. 

Et je crois qu'il y a aussi un avantage environnemental qui est souvent mis en avant aussi par les autorités, notamment nos élus écologistes de la majorité de la Ville et à la Métropole aussi. Qu'est-ce que vous pouvez nous préciser ? 

En fait ce qu'on va mesurer c'est le nombre de véhicules individuels remplacés par une voiture en autopartage. On considère qu'elle a un effet positif du fait qu'elle remplace des voitures individuelles. L'ADEME dit qu'un véhicule en autopartage remplace huit voitures individuelles. Cela donne un effet bénéfique à la fois au niveau de l'espace public, on réduit l'emprise de la voiture sur l'espace public, mais également quand on considère le cycle de vie total d'une voiture. On évite de produire huit voitures et de les traiter en fin de vie quand on utilise une voiture en autopartage. 

C'est aussi un geste pour la planète. À quoi ressemblent les voitures qui sont mises à disposition dans votre offre ? Ce sont des petites voitures, des grosses voitures ? Qu'est-ce qu'on trouve ? 

On s'est attaché à proposer une gamme assez large. On a noté que les besoins sont très variés sur l'auto-partage. Donc cela va des véhicules citadins jusqu'à des véhicules plus familiaux qu'on a intégré récemment dans la flotte. On propose également une gamme de véhicules utilitaires. 

On peut déménager alors ? 

Ouin, on peut déménager avec Leo&Go. Il y a un système très pratique qui s'appelle la pré réservation. Vous pouvez avoir votre utilitaire en bas de chez vous le jour de votre déménagement. Il vous est livré et vous l'utilisez pour faire ce que vous avez à faire avec. Et c'est pareil : sans engagement, sans réservation nécessaire. 

Et quel est le profil type ? Je crois que vous êtes arrivé en 2021 dans la métropole de Lyon ?

Aujourd'hui nous avons 40 000 usagers du service avec des profils qui sont évidemment très variés. La moyenne d'âge c'est 35 ans. Ce n'est pas non plus un service réservé exclusivement aux jeunes. On a des utilisateurs de 21 ans jusqu'à plus de 80 ans. C'est une cible très variée avec des fréquences d'usage qui sont également très variées. Certains utilisent la voiture plusieurs fois par semaine, d'autres seulement quelques fois par an. C'est le principe d'avoir une formule sans abonnement, sans engagement. On a quasiment une parité entre les hommes et les femmes, ce qui est plutôt rassurant sur ce segment là. 

La place des lyonnais ? 

Plutôt des lyonnais oui. 95% des usagers sont des personnes qui habitent dans la métropole de Lyon. Donc c'est un service local, on l'a créé dans ce sens là, dans "Leo&Go", "Leo" veut dire le lion en latin, l'animal. Nous voulons vraiment localiser les choses. Ce service est géré par une équipe qui est basée 100% à Lyon. Nous sommes vraiment un service local, c'est l'image qu'on renvoie et je pense que ça explique aussi l'attachement de nos usagers. 

Alors puisque vous parlez justement de lyonnaiserie, il y a aussi la Métropole de Lyon qui a lancé un service à travers l'opérateur CITIZ LPA, un service d'autopartage. Ils ont pour ambition de passer d'une flotte de 600 véhicules à 3600 d'ici 2030. Comment est-ce que vous, vous percevez cette annonce de croissance ? Ça ne va pas déséquilibrer le marché ? 

D'un point de vue général, c'est assez positif de voir qu'on a de plus en plus de véhicules en autopartage. Quelques centaines de véhicules dans la Métropole de Lyon, cela reste encore une goutte d'eau au vu de ce qui nous attend sur la voiture individuelle, avec toutes les contraintes qui l'entourent aujourd'hui. Avec Citiz LPA, le fait que ce service soit un service public le différencie quand même assez d'une autre. Nous, nous sommes un opérateur privé. C'est un service complémentaire. Aujourd'hui, nous on est en free-floating, donc de A vers B quand le service public de la Métropole est un service en station. Vous prenez une voiture dans une station, il faut la ramener dans la même station en fin de trajet. Donc cela crée des différences d'usage et une complémentarité qui est assez évidente. Nous, ce qu'on attend surtout des collectivités de la Métropole et de la Ville de Lyon, c'est de nous accompagner sur le développement du service, non pas par du financement mais par la mise à disposition de l'espace public. Aujourd'hui la contrainte principale pour un utilisateur de Leo&Go c'est de stationner son véhicule en fin de parcours, trouver une place. Vous payez quand vous cherchez une place et donc ça vient freiner l'usage et nous ce qu'on attend de la Métropole et de la Ville c'est la mise à disposition de zones de stationnement réservées pour les véhicules en autopartage. 

Voilà où les autres véhicules ne pourraient pas se garer. 

Exactement comme c'est le cas sur les trottinettes, les vélos aujourd'hui. Il faut aussi favoriser l'accélération de la mise en place d'alternatives comme l'auto-partage. 

Très bien, ce sera le mot de la fin. Déjà la fin des 6 minutes chrono. Merci beaucoup Vincent Frey d'être venu sur votre plateau. Quant à vous, merci d'avoir suivi cette émission. Plus d'actualités sur les mobilités lyonnaises sur le site lyoncapitale.fr. A très bientôt. 

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