Pierre Oliver, maire Les Républicains du 2e arrondissement, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Le maire LR du 2e arrondissement qui devrait prochainement annoncer sa candidature aux élections municipales de 2026 veut croire en ses chances de victoire en lisant notre sondage exclusif Ifop-Fiducial sur le climat municipal à un an du scrutin : "sur les grandes villes c'est très rare d'avoir un maire qui a plus de 40% d'avis défavorables. Là on est presque à 60 donc c'est largement plus et donc ce qu'on voit c'est qu'il y a un vrai mécontentement, il y a un ras-le-bol et je pense que les élections municipales dans un an nous réserverons de belles surprises".
Pierre Oliver revient aussi sur la désignation de Véronique Sarselli comme cheffe de file des Républicains pour les élections métropolitaines et annonce qu'il entrera bientôt en campagne : "tout le monde est en ordre de marche pour pouvoir tourner la page de cette expérience écologiste à la métropole comme nous allons le faire d'ailleurs pour la ville".
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La retranscription intégrale de l'entretien avec Pierre Oliver
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le Rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale et aujourd'hui nous accueillons Pierre Oliver. Vous êtes maire Les Républicains du 2e arrondissement. Je voulais revenir avec vous avant de rentrer, de parler de Lyon, parler de la métropole de Lyon, la droite a désigné sa candidate pour les élections métropolitaines de 2026, il s'agit de Véronique Sarselli, elle a battu Sébastien Michel qui avait longtemps été présenté comme le favori de ce scrutin. Donc ça, la droite est en ordre de marche au niveau métropolitain, vous avez votre candidate, elle vous représentera dans les urnes en 2026, on en est sûr ?
Avec Jérémie Bréaud et l'ensemble de la fédération Les Républicains, on a tenu à organiser cette primaire pour désigner le maire qui serait le plus à même de pouvoir nous représenter face aux écologistes pour les prochaines élections Je tiens vraiment à remercier les deux candidats, Sébastien Michel et Véronique Sarselli, parce que les deux nous ont permis de faire une belle primaire et donc maintenant tout le monde est en ordre de marche pour pouvoir tourner la page de cette expérience écologiste à la métropole comme nous allons le faire d'ailleurs pour la ville.
Alors vous parlez de la ville, là pour l'instant il n'y a pas de processus de désignation, vous vous êtes candidat, pas totalement déclaré mais on a cru comprendre que ça vous intéressait fortement, déjà quand est-ce que vous serez candidat et comment va être désigné le candidat des Républicains pour les élections municipales de Lyon ?
Vous savez le temps des annonces et des candidatures va intervenir, je pense qu'il l'interviendra d'ailleurs assez rapidement, nous pour nous l'objectif maintenant c'est évidemment…
Vous serez candidat vous ?
Vous aurez l'occasion de le savoir et vous inquiétez pas que vous serez dans les premiers informés, mais une chose est certaine c'est que nous sommes au travail dans le but de construire un programme et dans quelques semaines nous aurons le binôme Ville Métropole qui sera évidemment présenté à l'ensemble de la presse pour qu'on puisse tourner la page, je le disais, de cette expérience écologiste.
Mais est-ce qu'il y aura une primaire comme il y a eu pour désigner le chef de file métropolitain ?
Non, il n'y aura pas de primaire, ce sera une commission nationale d'investiture comme c'est le cas d'ailleurs pour l'ensemble des communes, sur la métropole on avait une autre spécificité puisque nous avions de nombreux maires à départager, sur la ville de Lyon ce sera pas le même scénario.
On va parler maintenant des élections municipales, nous avons publié dans notre édition de février un sondage exclusif IFOP Fiducial pour Lyon Capitale qui montre qu'il y a quand même peut-être un problème en tout cas de perception, de l'action de la municipalité, du travail de Grégory Doucet, 58% des 56% des Lyonnais estiment que la ville évolue mal, c'est quelque chose que vous entendez vous au quotidien quand vous promenez dans Lyon ? Parce qu'on avait vu électoralement qu'il y avait plutôt finalement une sorte d'adoubement des écologistes, on l'avait vu aux élections législatives, là quand on voit ça, quand on interroge les Lyonnais sur ce qui se passe dans leur ville, le ressenti est tout autre...
Ce qu'on voit c'est plusieurs choses, c'est évidemment le résultat de cinq ans de sectarisme écologiste et en réalité je pense que ce rejet massif des Lyonnais à l'encontre de la personnalité du maire il y a deux facteurs. Le premier c'est le résultat de la politique qui est menée, c'est à dire les questions de sécurité, les questions de mobilité qui clivent énormément et où on le voit bien l'ensemble des Lyonnais sont très mécontents de ce qui se passe et je pense que dans un deuxième temps c'est aussi la communication très maladroite du maire avec un surfinancement des mouvements wokistes, avec des subventions pour des associations, avec des gens nus qui lèchent des carottes, avec des formations pour les agents qui sont plus proches d'une dérive sectaire qu'autre chose et je pense qu'en fait le vrai message de fond c'est que les Lyonnais ont honte de leur maire et c'est ce qui ressort largement dans votre sondage parce que quand on regarde plus largement les sondages à mi-mandat ou en deuxième partie de mandat sur les grandes villes c'est très rare d'avoir un maire qui a plus de 40% d'avis défavorables. Là, on est presque à 60 donc c'est largement plus et donc ce qu'on voit c'est qu'il y a un vrai mécontentement, il y a un ras-le-bol et je pense que les élections municipales dans un an nous réserverons de belles surprises.
Alors ce qui est paradoxal c'est qu'il y a un mécontentement du maire, le sentiment que la ville évolue mal mais en revanche il y a plutôt en tout cas quasiment 50% de gens qui trouvent que l'action municipale elle elle est bonne ça veut dire que peut-être que la ville va dans la bonne direction mais qu'il y a un problème d'incarnation. Pour vous c'est un problème de politique ou d'incarnation ?
Quand vous prenez les sondages sur les grandes villes je le disais sur le résultat de la politique menée généralement on est plutôt à 60-70% d'opinions favorables. Là, on est encore 20 points derrière donc ça montre bien que tout ce qui est fait à Lyon aujourd'hui génère un ras-le-bol et je pense que ça c'est le fruit aussi d'un amateurisme parce que nous avons eu des élus écologistes qui sont arrivés à la mairie qui n'étaient pas prêts à cela, qui n'étaient pas formés, qui étaient finalement dans leur cocon et dans leur mouvance d'idées sans être vraiment conscient des réalités qui composent une ville et donc je pense que ce mécontentement il vient avant tout cela. Donc voilà le maire de Lyon je pense devra s'exprimer l'année prochaine face à ses électeurs pour justifier sa volonté de ne pas installer de caméras pendant cinq ans puisque là il a fait une annonce mais bon je veux dire ça fait quand même cinq ans qu'on attend ça devient long quand on a autant de problèmes de sécurité. Quand on voit que tout le monde passe des heures et des heures dans les embouteillages et je relayerai juste le message de Jean-Michel Aulas qui ne s'était jamais exprimé sur de la politique et qui là est le premier à venir attaquer la politique des écologistes, on le voit, c'est Lyonais en ont marre de cette situation, ils ont envie de tourner la page et je pense en tout cas que c'est ce qui ressort très largement dans votre sondage.
Ce qui ressort aussi très largement si on avait posé la question est ce que vous souhaiteriez une candidature issue de la société civile ? 70%, 71% des personnes que nous avons interrogées s'y déclarent favorables auraient envie finalement de renouveau. Est-ce que ça vous inquiète vous personnellement et est-ce que ça veut dire par exemple peut-être qu'une candidature d'un Jean-Michel Aulas finalement pourrait tout balayer sur son passage et notamment les gens qui comme vous tentent de s'imposer depuis cinq ans ?
Ce qui est très difficile parce que je reprenais aussi les résultats des candidats indépendants sur les élections municipales donc dites plutôt de sociétés civiles et c'est vrai que c'est très rare que ces candidats fassent plus de 5%. On a d'ailleurs eu quelques exemples sur les derniers des derniers scrutins métropolitains aux municipaux et c'est vrai que selon les arrondissements les résultats sont entre 1 et 3% donc c'est vrai que ça reste assez compliqué d'émerger dans une grande ville sans avoir un ancrage à la fois politique et territorial après pour autant je pense que les lyonnais et c'est ce qui ressort à mon avis de votre de votre sondage c'est ont besoin de gens ancrés dans la réalité et ce qu'ils reprochent aux écologistes c'est que justement soit trop éloigné de leur quotidien et je pense que c'est pour ça qu'un candidat de la société civile du moins le témoignage d'une personnalité de la société civile plaît aux lyonnais.