Thomas Rudigoz, député Renaissance
Thomas Rudigoz, député Renaissance

Thomas Rudigoz : "Je crois encore au métro" dans l'ouest lyonnais

Thomas Rudigoz, député Renaissance du Rhône, revient sur le projet de tramway (TEOL) qui doit traverser le plateau du 5e et ne désespère pas d'un métro.

Thomas Rudigoz, le député Renaissance de la 1re circonscription du Rhône, veut "encore" croire à la possibilité d'un métro pour desservir l'Ouest lyonnais même si la majorité écologiste à la Métropole de Lyon a enterré cette option. "Je reste un fervent défenseur du métro parce que c'est le seul outil de transport moderne dont on a besoin pour l'Ouest lyonnais qu'on attend depuis si longtemps. Donc je ne peux pas me résoudre à ce qu'il soit définitivement enterré sans mauvais jeu de mots", explique-t-il sur le plateau de 6 minutes chrono.

"Ce n'est pas acceptable"

Thomas Rudigoz questionne aussi la position de Grégory Doucet après que des activistes écologistes aient aspergé de soupe un tableau du musée des Beaux-arts de Lyon : "quand on a une telle action qui peut donner des exemples à d'autres et à un moment donné qu'ils peuvent aller à des choses beaucoup plus graves en matière d'atteinte à du patrimoine, ce n'est pas acceptable surtout quand ça se passe en plus dans un musée de la ville de Lyon dont il est le responsable. Et moi ce que j'espère c'est que Monsieur Doucet portera plainte en tant que maire de Lyon puisqu'il est très souvent prompte à réagir".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Thomas Rudigoz

Bonjour à tous et bienvenue vous regardez 6 minutes chrono le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui nous accueillons Thomas Rudigoz. Vous êtes député renaissance de Lyon de la première circonscription du Rhône qui englobe notamment le cinquième, le neuvième arrondissement mais aussi d'autres parties d'autres arrondissements mais la liste serait un peu longue. On voulait revenir avec vous d'abord sur de l'actualité locale. Il a beaucoup été question ces dernières semaines du projet de tram express de l'Ouest lyonnais (TEOL). Un projet qui doit traverser notamment le cinquième arrondissement dont vous avez été le maire lors du mandat précédent. À l'époque, vous, vous penchiez plutôt pour la solution d'un métro. Aujourd'hui est-ce que vous vous dites finalement il vaut mieux un tram express que rien ? Est-ce que vous êtes convaincu, converti à cet outil là qui est proposé par la métropole de Lyon ?


Moi je vais vous dire j'y crois encore au métro. On voit que finalement ils ont engagé la concertation seulement il y a quelques semaines, qu'on est à peu près à deux ans de la fin du mandat qu'avant qu'on finisse la concertation qu'il y ait encore une phase après de possibles recours, je pense qu'on ne verra pas d'ici la fin du mandat véritablement un début de coup de pioche ou alors vraiment un coup de pioche symbolique. Donc rien n'est impossible à la fin de ce mandat. Il y aura des élections il y aura peut-être et j'espère un renouvellement, un changement de majorité à la métropole et à ce moment là je désespère pas qu'on puisse à nouveau repartir sur ce projet qui avait initié Gérard Collomb d'un métro E comme on l'avait appelé qui desservira de façon vraiment moderne et rapide l'Ouest lyonnais. Donc pour l'instant il y a une concertation.

Ça voudrait quand même dire finalement encore un mandat gâché, un mandat perdu puisqu'il faudrait repartir à zéro, relancer des études, relancer une concertation...


Non parce qu'il y a une grosse partie là avec les études déjà qui avaient été initiées sous Gérard Collomb.


C'est pas la même chose un métro et un tram en terme de concertation et d'études.

Mais il y a une partie des études qui ont concerné une forme de métro, la partie souterraine. Et ce qui est très important c'est les études géologiques. On verra. Néanmoins moi je reste un fervent défenseur du métro parce que c'est le seul outil de transport moderne dont on a besoin pour l'Ouest lyonnais qu'on attend depuis si longtemps. Donc je ne peux pas me résoudre à ce qu'il soit définitivement enterré sans mauvais jeu de mots. Pour l'instant il y a une proposition qui est faite par l'exécutif actuel, par Bruno Bernard. Dont acte, moi je donne un avis favorable à minima parce que je préfère effectivement qu'il y ait quand même ce tramway métro qui soit fait pour l'Ouest lyonnais, notamment le 5e arrondissement, Tassin et d'autres territoires au-delà. Mais il est clair que ce n'était pas ce que je souhaitais. Donc si quelque chose doit être fait il faut qu'à minima ça soit ce Teol qui est un tramway métro et qui effectivement desservira de façon métro une grosse partie du 5e arrondissement.

Parce que le 5e arrondissement souffrait en perte d'attractivité du fait que ce soit un peu un territoire enclavé ou en tout cas l'accès au reste de la ville ne soit pas fluide. C'était le sentiment que vous aviez quand vous étiez maitre de cet arrondissement, d'un arrondissement en tout cas la partie plateau qui décrochait de la dynamique du reste de la métropole ?


Je ne pense pas que ça décroche, c'est un très bel arrondissement, des quartiers qui restent très attractifs, mais il n'y a pas que le 5e. Et puis le 5e mérite d'avoir une desserte moderne actuellement quand vous partez du Point du Jour ou de Ménival pour aller jusqu'au centre-ville de Lyon, ça vous prend en transport en commun une demi-heure, voire plus selon l'heure de la journée. Donc il faut quelque chose de beaucoup plus moderne qui permette aux habitants de ce territoire de pouvoir accéder au centre-ville de Lyon pour leur travail, pour leur loisir, pour se divertir de façon beaucoup plus rapide. Et puis il y a un enjeu pour l'Ouest après le 5e arrondissement Tassin, Francheville et encore plus au-delà parce qu'à terme il faudra penser comment on desserre le grand Ouest lyonnais jusqu'à Grézieu-La Varenne, Vaugneray. Il faut déjà anticiper.

Des zones où il y a beaucoup de constructions assez dynamiques ces dernières années...


Bien sûr, parce qu'on le voit, beaucoup de lyonnais s'éloignent du centre-ville parce qu'ils estiment que c'est de plus en plus difficile de vivre dans le centre-ville à cause notamment de la politique qui est menée par les écologistes. Donc ils s'éloignent, des fois ils vont même bien au-delà. Ils vont dans d'autres départements. On a besoin de réfléchir en matière de transport d'une façon beaucoup plus large et il est vrai que donc on a besoin d'une infrastructure moderne qui permettra de desservir encore plus à l'Ouest que Tassin-la-Demi-Lune.


Dernière question locale avant de basculer un peu sur du national. Ce week-end, un tableau de Claude Monet a été aspergé de soupe au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Vous n'avez pas apprécié la réaction de Grégory Doucet condamnant le geste mais pouvant comprendre le motif ?

Je n'aime pas bien cette façon de "oui mais non on condamne". Après il a ses convictions écologiques. Mais quand on a une telle action qui peut donner des exemples à d'autres et à un moment donné qu'ils peuvent aller à des choses beaucoup plus graves en matière d'atteinte à du patrimoine, ce n'est pas acceptable surtout quand ça se passe en plus dans un musée de la ville de Lyon dont il est le responsable. Et moi ce que j'espère c'est que Monsieur Doucet portera plainte en tant que maire de Lyon puisqu'il est très souvent prompte à réagir.


Le musée l'a fait.

Mais lui le maire de Lyon ça ne l'empêche pas des fois de faire des articles 40 sur des sujets qui ne relèvent pas directement de ses compétences. Donc là ça relève de sa compétence. J'estime que le maire de Lyon doit aussi porter plainte car c'est une œuvre majeure de la peinture mondiale qui a été d'une certaine façon, alors je n'espère pas, détériorer. On verra les résultats du diagnostic qui est fait mais on ne sait jamais ce qui aurait pu se passer. On ne sait jamais ce que feront des prochains militants de cette cause écologiste mais militants extrémistes j'estime. Donc le maire de Lyon doit être implacable sur ce genre de choses et doit sortir de sa fonction de leader politique.

En parlant de sortir de question nationale, cette fois-ci, le casting ministériel est enfin complet. La première version avait été plutôt présentée comme un gouvernement de droite. Est-ce que vous avez l'impression que finalement la fin du casting a rééquilibré ? Où est-ce que vous assumez le virage à droite de Renaissance et de la majorité présidentielle ?


Moi je ne raisonne pas dans ces cas-là par droite et gauche, je raisonne plus par les personnalités et leurs compétences. Mais si on doit vraiment se positionner sur les origines politiques, je me suis amusé à compter qui était originaire de la droite, même si pour certains ils sont déjà avec Emmanuel Macron depuis pas mal d'années, comme Gérald Darmanin ou comme Bruno Le Maire. Mais si on compte sur les 35 ministres actuels, seulement 11 viennent de mouvement politique de droite. Donc les 24 autres, ils viennent soit de mouvement politique de gauche, soit c'est la société civile. Donc je pense qu'on ne peut pas considérer que ça bascule trop à droite. Quand je vois que Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l'Education nationale, est rentrée dans ce gouvernement, je connais bien Nicole Belloubet lors de l'ancienne législature, quand elle était garde des Sceaux ministre de la Justice. C'est une femme qui toute sa vie a été engagée à gauche.

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