Sylvain Sotton, maire de Beaujeu
Sylvain Sotton, maire de Beaujeu
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“On tente de faire au mieux avec le peu de moyens dont on dispose”

Sylvain Sotton, maire de Beaujeu et président de l’association des maires ruraux du Rhône, revient sur les inquiétudes qui traversent le monde rural : malaise agricole, sentiment de déclassement, crise des vocations chez les élus.

Lyon Capitale : Êtes-vous une grande gueule ?

Sylvain Sotton : Je suis plutôt quelqu’un d’apaisé. J’essaie d’être dans la communication. En tant que maire d’une petite ville, je ne suis pas là pour faire de la politique politicienne mais de l’aménagement du territoire, faire le meilleur usage des deniers publics pour faire avancer des dossiers qui sont dans l’intérêt de ma commune. Dans nos villages, nous faisons moins de politique. Nous sommes plus reconnus par la population pour notre action que notre engagement partisan. J’essaie au quotidien de ne pas être politique. En tant que président de l’association des maires ruraux du Rhône, j’essaie de réunir tout le monde et donc de ne pas afficher d’engagement politique. Nous sommes œcuméniques. J’ai des convictions mais je les garde pour moi. Dans mon conseil municipal, je ne regarde pas l’appartenance politique des élus, je cherche des gens qui sont impliqués dans la vie locale et associative.

Vos territoires et vos électeurs sont pourtant politisés. Être maire dans une petite ville, c’est vivre dans un univers politique parallèle…

On tente de faire au mieux avec le peu de moyens dont on dispose. Nous devons aussi composer avec des collectivités qui sont au-dessus de nous et qui, elles, sont politisées. On sait qu’il faut être dans un certain moule. Notre seul objectif est de faire nos projets et pas pour ou contre tel parti. J’ai mes convictions mais elles sont celles de l’électeur et pas de l’élu local.

Comment devient-on maire ?

J’avais quitté Beaujeu pour faire mes études à Lyon avant d’y revenir. Je m’étais engagé dans la vie associative, j’étais aussi correspondant local de presse. J’ai été repéré par l’ancien maire qui m’a fait intégrer son équipe en 1995. J’ai été adjoint puis premier adjoint. Il m’a préparé à prendre sa suite. Ce qui est arrivé en 2008.

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