Il y a entre 7 500 et 10 000 logements mis en location sur la plateforme Airbnb à Lyon © Assedrani Official / Pexels
Il y a entre 7 500 et 10 000 logements mis en location sur la plateforme Airbnb à Lyon © Assedrani Official / Pexels
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Immobilier : y a-t-il trop d’Airbnb à Lyon ?

Impact délétère sur le marché du logement, nuisances sonores, “disneylandisation” des centres touristiques, les meublés de tourisme sont dans le viseur des critiques à Lyon. Tour d’horizon pour comprendre les enjeux de ces logements plébiscités par les visiteurs occasionnels.

Il y a entre 7 500 et 10 000 logements mis en location sur la plateforme Airbnb à Lyon. Des chiffres provenant de la mairie, pour l’échelle basse, et de la plateforme Inside Airbnb, pour l’échelle haute. Autrement dit, environ3 % des logements lyonnais seraient à destination des touristes. Une situation qui, à première vue, semble éloignée des travers que connaissent les capitales touristiques européennes comme Paris, Barcelone ou Venise.

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Ces chiffres sont en trompe-l’œil car les meublés de tourisme ne sont pas répartis équitablement dans la ville. C’est majoritairement l’hypercentre qui est concerné, avec des pics dans le Vieux Lyon, la Presqu’île et les pentes de la Croix-Rousse. Pour le1er arrondissement, ils représentent tout de même 7 % des résidences principales. L’impact sur l’accès au logement et les prix de l’immobilier est donc important”, rapporte Sophia Popoff (EÉLV), adjointe au logement à la Ville deLyon. De fait, la plupart des études font état d’un rendement environ trois fois supérieur à une location classique. De quoi allécher les investisseurs et les entreprises de gestion de biens [lire l’entretien]. De droite à gauche, le sujet est politiquement consensuel. David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon, le reconnaît : “Il existe des immeubles entiers composés d’Airbnb, et c’est un vrai problème.” L’élu d’opposition nuance toutefois : “Je ne crois pas qu’il y en ait trop. On n’est pas encore au niveau deBarcelone où les riverains manifestent carrément dans la rue. Il faut rester vigilant et trouver un équilibre. Il y a encore une marge pour serrer la vis mais il ne s’agit pas d’éradiquer Airbnb. Ça correspond aussi à un usage. C’est une offre complémentaire de tourisme et ce n’est pas un sujet pour les hôteliers qui visent un autre marché. On voit bien que, pour une famille ou les ménages modestes, Airbnb est plus adapté. C’est aussi une autre façon de vivre la ville.

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Les Lyonnais pénalisés

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