Alors que la Semaine de européenne de la mobilité bat son plein, l'association Wimoov dévoile son troisième baromètre de la mobilité ce jeudi 19 septembre. Il en ressort un bilan plus que mitigé pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
21% des Auralpins, de 18 ans et plus, sont en situation de précarité de mobilité. Un nombre en augmentation de quatre points en deux ans et supérieur à la moyenne nationale estimée à 19,5%. C'est le constat fait par l'association Wimoov, qui a croisé plusieurs données telles que les ressources financières, les conditions de mobilité ou encore les dimensions économiques et géographiques des territoires.
Cette précarité de mobilité s'explique par différents facteurs comme les bas revenus, le prix élevé des carburants, les distances à parcourir ou encore l'absence d'alternative à la voiture. Les personnes moins aisées et vivant en périphérie des villes sont les plus touchées par ce phénomène.
Conséquence, de nombreux habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes renoncent parfois à se déplacer pour se soigner, pour visiter un proche ou trouver un emploi.
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Les Auralpins dépendants de la voiture malgré des services de mobilité importants
Si l'offre de transport est bien développée dans la Région, la voiture reste prédominante. L'association Wimoov estime que la dépendance à la voiture y est supérieure à la moyenne nationale avec 14% des habitants dépendants contre 11,5% au niveau national.
72% des Auralpins indiquent la voiture comme leur mode de déplacement principal, alors que la moitié d'entre eux déclarent avoir le choix de leur mode de transport. En effet, l'offre des transports collectifs interurbains et régionaux, ainsi que l'offre de vélos en libre-service y sont plus importantes qu'au niveau national.
Wimoov réclame plus de moyens alloués à la mobilité inclusive
Face à ce constat, et alors que la création de sept ZFE (zones à faibles émissions) est prévue dans l'ensemble de la région, l'association Wimoov appelle à intensifier l'offre de transport, notamment en milieu rural. "Il est primordial que les dispositifs d’accompagnement et de sensibilisation aux solutions de transport alternatives continuent d’accompagner les investissements d’infrastructure et d’équipement afin de limiter les renoncements", affirme Marie Denche Gastaldi, directrice régionale de Wimoov.
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2 sur 10 ! Bien plus si l'on compte ceux qui n'ont pas de service urbain disponible ou proche ! TCL difficile en périphérie et en ruralité !