Obligée par les résultats mitigés de la concertation, la Métropole abandonnera bien l'extension de la ZFE prévue à l'Est et au Sud de Lyon. Les grands axes structurant du territoire y seront toutefois intégrés.
C'est une indiscrétion de nos confrères du Progrès qui l'avait révélé la semaine dernière, un projet de délibération qui sera présenté lors du conseil métropolitain du 26 juin et que nous avons consulté le confirme. La Métropole de Lyon va revoir, de nouveau, sa copie concernant son projet d'évolution de la Zone à faibles émissions (ZFE). En cause notamment, le résultat de la concertation menée auprès des communes concernées, des particuliers et des professionnels.
Inquiétude et incompréhension... la concertation oblige l'exécutif
En février déjà, Bruno Bernard annonçait, dans un entretien accordé à nos confrères de Tribune de Lyon, repousser à 2028 l'interdiction des véhicules diesel (Crit'Air 2) dans la ZFE. À l'époque, le président écologiste de la Métropole expliquait qu'il était "naturel d'écouter. Et d'adapter les choses". Une boussole qui semble-t-il, continue de guider Bruno Bernard, pragmatique face aux résultats d'une concertation qui traduit l'incompréhension des Grands lyonnais face à la mise en application de la ZFE.
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"La coexistence de 2 périmètres (central et étendu) et de 2 calendriers de restriction différents [souhaitée par l'exécutif, NDLR] apparaît comme une difficulté majeure de compréhension du projet initial d’amplification", peut-on ainsi lire dans la délibération. Par ailleurs, "L’échéance Crit’Air 2, au 1er janvier 2026, est jugée trop rapide dans beaucoup de contributions, à la fois par les particuliers et par les professionnels" ; "Le périmètre étendu soulève des inquiétudes et sa pertinence est régulièrement questionnée dans les avis recueillis" ; "Dans le même temps, il ressort que la proposition d’une aide à l’usage des solutions alternatives à la voiture individuelle plutôt qu’au renouvellement du véhicule (nommée "chèque ou crédit mobilité") n’a suscité que très peu de réactions".
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L'extension dans le Sud et l'Est lyonnais abandonnée
De nombreuses communes concernées par l'extension du périmètre s'étaient ainsi prononcées défavorablement vis à vis de ce projet, jugeant l'offre de mobilités alternatives encore insuffisante. Les organisations professionnelles comme la CCI Lyon Métropole s'étaient elles-aussi exprimées pour dénoncer un calendrier trop rapide et un manque d'accompagnement. "Les ajustements apportés au projet d’amplification qui a été soumis à concertation règlementaire entre octobre et décembre 2022 visent à le simplifier pour en renforcer l’efficacité, tout en maintenant les ambitions initiales rappelées ci-avant en matière de santé publique et d’atteinte des valeurs limites de polluants de l’air", assure ainsi la majorité.
Côté périmètre, l'exécutif confirme donc l'abandon d'une extension aux communes de l'Est et du Sud de Lyon, mais intègre bien les axes M6 et M7, le boulevard Laurent Bonnevay et le boulevard périphérique Nord de Lyon. Le calendrier lui sera simplifié pour s'aligner sur la loi Résilience et Climat, avec une étape supplémentaire toutefois, précédemment évoquée : l'interdiction des Crit'Air 2 en 2028. Une étape qui ne concernera cependant pas le périmètre étendu de la ZFE (M6, M7, périphérique Nord et Laurent Bonnevay), mais uniquement son périmètre central : Lyon, Caluire-et-Cuire, et les secteurs de Villeurbanne, Bron et Vénissieux situés à l'intérieur du boulevard Laurent Bonnevay et du périphérique Nord.
De nouvelles dérogations pour les professionnels
L'exécutif souhaite par ailleurs proposer deux nouvelles dérogations, superposées à celles déjà prévues par la loi. L'une pour les véhicules utilisés par des associations agrées de sécurité civile et par les associations reconnues d'intérêt général, dans le cadre de leur mission. L'autre, pour les véhicules de collection. La majorité proposera également de pérenniser la dérogation de six mois accordée lorsqu'une personne a acheté un véhicule moins polluant mais est en attente de sa livraison. Enfin, la dérogation dite "petit rouleur", la mieux identifiée par le public selon l'exécutif, qui ouvre le droit à 52 jours de circulation au sein du périmètre, sera elle aussi pérennisée. "La dérogation "petit rouleur" répond à toute une série de besoins exprimés lors de la concertation préalable, sans nuire trop significativement aux objectifs d’amélioration de la qualité de l’air", assure la Métropole de Lyon.
Elle sera également ouverte aux professionnels, pour "permettre l’accès à la ZFE pour les professionnels (VUL et PL) qui s’y rendent de manière ponctuelle". Enfin, une dérogation sera mise en place à partir de 2028, date d'interdiction des Crit'Air 2, pour les professionnels ayant acheté un véhicule de cette catégorie pour s'adapter à la ZFE professionnelle instaurée dès 2020. Pour les contrôles, la Métropole est toujours en attente du déploiement des radars dont l'Etat à annoncé qu'il devrait intervenir en 2025. L'exécutif souhaite en revanche se porter candidat à une expérimentation du système prévue pour dix sites de France dès mi-2024, "afin de permettre un contrôle effectif de la ZFE via ce dispositif le plus rapidement possible".
Puisque les écologistes sont à l'écoute, on ne pourra pas dire : khmers verts et autres affabulations politocardes !
cela montre à quel point ces décisions sont irréfléchies, les conséquences non pensées, les solutions alternatives non anticipées ... en résumé on détruit d'abord on réfléchit après ... il n'y a que la bronca populaire et la menace d'échec retentissant aux prochaines élections pour les faire reculer !
quid des solutions alternatives à l'interdiction de la voiture ? pas d'augmentation significative de l'offre de transports collectifs, et d'adaptation aux flux, tarifs exhorbitants (sauf pour les exonérés), conditions de transport insalubres, de vraies bétaillères, pas de nouveaux parkings relais ... les verts ne savent que défoncer la chaussée en surendettant la ville, dégrader les conditions de mobilité sauf pour ceux qui peuvent faire du vélo et de la trottinette cet engin antiécologique au possible qui favorise l'obésité et l'accidentologie !
Il y a écolo et écolo. Ceux qui ont les dents longues sont au pouvoir et ils s'appellent "EELV".
Mais ils sont très proches du BTP (vous avez, les travaux qui défoncent les chaussées et qui coûtent très chers).
L'avenir serein est dans le réhaussement des connaissances des citoyens, pas dans la démagogie "pro voitures qui polluent et financent des pays souvent peu recommandables", ni dans du greenwashing.
Pourquoi les pouvoirs publics ne misent ils pas sur l'éthanol ? Cette énergie absorbe plus de co2 qu'elle n'en émet, elle évite la pollution due au renouvellement du parc automobile, aux batteries et à la destruction des anciens véhicules. Elle ne met pas en place une discrimination économique inique, elle assure notre indépendance énergétique car produite en France et pour pas cher. Enfin elle ne monopolise pas tant de terres arables que ce qui est généralement affirmé et on peut très bien envisager une recherche axée sur une production hors sol si cela est vraiment nécessaire.
NON A L'INTERDICTION DES VÉHICULES THERMIQUES !!
Stop aux écolos à deux balles, laissez nous vivre et respirer. Vous ne pourrez pas revenir en arrière, la ligne rouge est dépassée....c est pas en roulant à vélo, en faisant ch.... les automobilistes lyonnais que tout va se régler. Restez à vos idées utopiques et ringardes et foutez nous la paix.
!!!! Merci.