Cinq groupes d'opposition au conseil de la Métropole de Lyon demandent l'organisation d'un référendum local "indispensable pour assurer l'acceptabilité sociale et économique de la ZFE". Ils ont lancé une pétition citoyenne en ligne.
Dans 5 ans, seulement 25 % des véhicules qui circulent actuellement dans la Métropole de Lyon pourront circuler en 2026. C'est l'objectif affiché, martelé, scandé par l'exécutif écologiste de la Métropole de Lyon. Sortir du diesel. Au plus vite. Les débats sur le sujet sont animés, mettant en balance la nécessaire réduction de la pollution dans l’agglomération, l'efficacité de la ZFE (Zone à faibles émissions) mais surtout son acceptabilité sociale. Les débats sur le sujets sont vifs. Très vifs. Ils crispent, ils divisent.
"L'objectif des ZFE partout en Europe, c'est d'améliorer la qualité de l'air et de réduire la pollution car nous dépassons tous les seuils de pollution dans la plupart des Métropoles françaises. Dans ces polluants, il y en a un qui est spécifique, le dioxyde d'azote, qui est essentiellement émis par les véhicules routiers et à 95 % au sein de ces véhicules routiers par des véhicules diesels. Il y a un véritable enjeu à réduire puis à supprimer la circulation des véhicules diesels partout où c'est possible. C'est un enjeu de santé publique. La France, l'Etat, nous oblige à le faire. Si nous ne le faisons pas, l'Etat sera condamné par l'Europe", expliquait mi-septembre Jean-Charles Kohlhaas, le vice-président écologiste de la Métropole de Lyon en charges des déplacements, dans notre émission 6 minutes chrono sur Lyon Capitale.
Une large concertation jusqu'en février 2022
Une large concertation est engagée, depuis le 3 septembre... et jusqu'en février 2022, pour déterminer le calendrier de la sortie du diesel dans la Métropole de Lyon et des véhicules Crit'Air 4, 3 et 2 d'ici 2026.
De nombreuses questions vont être abordées lors de cette longue concertation. Avec 4 axes majeurs :
- la sortie du diesel, quand ?
- le périmètre de la ZFE va-t-il être agrandi ?
- quelles mesures d'accompagnement ?
- quelles mesures de dérogation ?
Les groupes d'opposition à la Métropole de Lyon, qui représentent 66 élus (sur 150) demandent l'organisation d'un référendum local "indispensable pour assurer l'acceptabilité sociale et économique de la ZFE". Ils ont lancé une pétition citoyenne en ligne.
Une pétition à retrouver ici
Lyon Capitale a consacré déjà de nombreux articles sur le sujet de la ZFE :
- Fin du diesel à Lyon : débats vifs à la métropole autour de l'extension de la ZFE
- Lyon - ZFE : Peut-on encore revendre son véhicule diesel ?
- Zone à faibles émissions à Lyon : une baguette pas si magique contre la pollution
Référendum 2005 sur la constitution européenne, référendum sur l'aéroport de Nantes NDL.. etc. Non respectés. Donc !
Le diesel s'éteindrait tout seul si la fiscalité de l'essence était revue à la baisse par les pouvoirs publics, rendant cette motorisation plus accessible aux grands rouleurs. Pour ce qui concerne la viabilité des solutions électriques je reste dubitatif tant sur le plan économique qu'écologique à la lecture des différents rapports sur les métaux rares de leur exploitation à leur recyclage.
D'autant plus que le rendement de la TICPE nette serait en 2021 de 18,3 milliards d'euros selon le budget prévisionnel de l'état (source site Internet du Sénat), on peut donc s'interroger sur la disparition de cette manne financière une fois tous les véhicules devenus électriques.
L'Australie instaure d'ailleurs déjà une taxe sur les véhicules électriques, et à lire certains articles régionaux, on y pense aussi en France.
L'autosolisme, fossile ou électrique a donc de beaux jours devant lui, d'autant plus que les réseaux de transports en communs sont soit inexistants, mal adaptés, saturés ou encore victimes de multiples dysfonctionnements liés à une absence d'entretien entre entres. L'évolution du taux de congestion de la circulation lyonnaise est un reflet des politiques ratées, que ce soit sur l'aménagement ou les restrictions.
La ZFE, dans sa configuration actuelle, sera un échec cuisant de plus, les lyonnais fuiront avec leurs emplois.
Tant qu'il n'y a pas de taxe sur les efforts en pédalant... 🙂