Une famille caluirarde qui a fait sa vélorution © Antoine Merlet
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Ils ont fait leur “vélorution”

En milieu urbain, de nombreuses familles abandonnent leur voiture pour se mettre au vélo. Ce que les cyclistes urbains appellent une “vélorution”. Le phénomène s’accélère depuis quelques mois. Sarah et Patrice, parents de deux enfants, témoignent de leurs quelques galères et de la manière dont ils ont adapté leur vie quotidienne à ce choix.

“Mon mari Patrice est vélotaffeur [néologisme désignant les personnes qui se rendent au travail à vélo, NdlR] de la première heure. Moi, j’utilisais les transports en commun pour me déplacer dans Lyon. L’idée de passer au vélo me trottait dans la tête. Nous avions une voiture pour nos déplacements familiaux, les vacances ou les trajets trop longs en transports en commun. Je me souviens que nous allions de Caluire-et-Cuire jusqu’au parc Sergent-Blandan ou chez mes parents dans le 8e en voiture. 

Le déclic

Nous avions une utilisation assez banale de notre auto. Je me suis acheté un vélo électrique en mai 2019. Je n’étais pas férue de ce mode de déplacement et j’ai donc commencé sur des pistes cyclables pour me sentir en sécurité. En gagnant en confiance, je suis progressivement allée au contact des automobilistes sur la route. Un an plus tard, la voiture est tombée en panne. Les réparations étaient compliquées et chères. Nous avons décidé de ne pas la réparer et de voir si nous pouvions vivre sans. La voiture est restée un an dans le garage. Pour les enfants, c’était devenu un vestige. Nous avons fini par faire venir un épaviste. Nous nous étions laissé du temps, mais nous avons commencé à tout faire à vélo et nous ne sommes pas revenus en arrière. Avec le temps, nous avons aussi acheté un longtail [un vélo électrique qui permet notamment de transporter des enfants, NdlR]. Nous avons aussi pris un abonnement Citiz. Il nous arrive encore de prendre la voiture, environ une dizaine de fois par an, surtout que les services d’autopartage se sont bien améliorés. Nous empruntons parfois la voiture de mes parents pour partir en week-end ou en vacances. Si le passage au vélo avait été difficile avec les enfants, nous aurions eu des doutes, mais ils adorent.”

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