La mode du scooter ou de la mob est passée. Les jeunes, et leurs parents, se tournent désormais vers des voitures sans permis plus coûteuses mais aussi plus sûres.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le marché de la voiture sans permis explose depuis une poignée d’années avec des progressions de 20 % tous les ans. Ces voiturettes marginales et pour un public qui l’était autant, principalement des conducteurs qui s’étaient vu retirer le permis, sont devenues un moyen de déplacement à la mode. “Ce marché a toujours existé. Nous sommes positionnés dessus depuis 40 ans, explique Olivier Tonadre, gérant d’ASP Center Lyon, une concession Aixam. Il y a eu un premier boom quand la réglementation a changé, en 2014, pour abaisser l’âge minimal à 14 ans. Les constructeurs ont alors fait un gros travail pour séduire les jeunes sur le look et les parents sur le plan de la sécurité. Il y a une dizaine d’années, nous vendions deux ou trois voitures par mois. Aujourd’hui, j’en vends deux cents par an.” L’arrivée de Citroën avec son Ami a dynamisé un marché de niche peu concurrentiel jusque-là. “Le design est hyper innovant. Le prix, 7 990 euros, a aussi été un gros argument”, souligne Alexia Roussel, directrice de la communication du concessionnaire Richard Drevet à Villeurbanne qui commercialise des Citroën Ami. Une voiturette que les clients achètent volontiers sur Internet. Au commencement, elle n’était commercialisée que dans des enseignes d’électroménager ou de hi-fi. Ce modèle, dont il est difficile de différencier la poupe de la proue, dope le marché. “Pendant 40 ans, nous avons dominé le marché et ils nous talonnent aujourd’hui. Ils ont cassé les codes de la voiture sans permis avec beaucoup d’autodérision. Ils ont mis le marché en lumière. Nous surfons sur cette vague. Leur arrivée ne nous a pas fait que du mal”, sourit Olivier Tonadre.
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