Le boom de la voiture électrique se tasse depuis quelques mois et peine à s’ouvrir à un public plus large et moins fortuné.
Après une croissance spectaculaire ces derniers mois, le marché de la voiture électrique traverse son premier trou d’air en France. Sa part dans la vente de véhicules progresse et atteint désormais 20 % mais le volume est en baisse de 6,3 %. “C’est une tendance lourde que l’on constate depuis le début de l’année et qui vaut pour toutes les marques. Je pense que nous avons atteint un plateau. Le parc électrique en France, c’est 17 % aujourd’hui. Les gens qui sont convaincus par l’électrique se sont équipés. Il reste maintenant à toucher un autre public et c’est plus compliqué”, glisse Jean-Philippe Diaz, directeur commercial de Lyon Elite Motors. L’électrique se limite pour l’heure au segment des véhicules professionnels et des CSP+. “Le développement ne sera massif que lorsque les prix auront diminué. Le principal coût d’une voiture, c’est la batterie. Plus vous avez d’autonomie, plus le véhicule est cher. Avec un petit budget, votre voiture ira moins loin. Il y a chez le public une peur de ne pas trouver de borne et donc de la panne”, souligne un concessionnaire multi marques de l’Est lyonnais. Des marques chinoises commencent à faire chuter les prix mais ne disposent pas encore d’un réseau commercial solide. “Personne ne va dépenser 40 ou 50 000 euros sur une marque dont il n’a jamais entendu parler”, s’amuse un commercial. SAIC Motor, un constructeur chinois, a contourné cet écueil en rachetant MG, firme anglaise historique, qui réalise une percée importante sur le marché européen. Un rebond est espéré par les concessionnaires en début d’année avec le retour du leasing social largement subventionné par l’État. Le seuil maximal de 50 000 réservations avait été atteint en cinq semaines.
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