46 % des conducteurs déclarent que le comportement des passagers est la principale cause de leur état de fatigue
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Vélos, trottinettes, incivilités… Le stress des chauffeurs de bus

Des voies partagées avec les vélos, des trottinettes qui ne respectent pas les feux rouges, des passagers qui rentrent avec de la musique en haut-parleur... Le quotidien des chauffeurs de bus TCL est de plus en plus difficile. Enquête sur la charge mentale de ce métier qui peine à attirer.

Montée de Choulans, au-dessus de Perrache. Le bus de 30 tonnes partage la voie avec les cyclistes et les trottinettes électriques sur cette chaussée en “esse”, sans garde-fou pour protéger les vélos. Dans le creux des virages, les distances entre le transporteur motorisé et les vélotaffeurs sont glaçantes. Suffisamment pour terrifier les chauffeurs de bus qui l’empruntent chaque jour aux heures de pointe. “Non, même si on connaît bien la route, on ne s’habitue pas. On est tous un peu tendus quand on passe ici. Personne n’a envie d’être le prochain accident”, résume Pierre*, conducteur sur la ligne C21. Les situations similaires sont nombreuses sur les routes de l’agglomération lyonnaise. Au total, on compte environ 110 kilomètres de couloirs de bus partagés avec les cyclistes (Data Grand Lyon), soit plus de la moitié des voies réservées au bus, largement développés par l’exécutif écologiste après la crise sanitaire. La majorité a été construite ces quatre dernières années. Problème : dans le même temps, le nombre de véhicules (motorisés, doux, électriques…) sur la voirie a considérablement augmenté. Depuis 2019, la Métropole de Lyon note une augmentation de +54 % du nombre de cyclistes et, en 2024, les compteurs de cyclistes (Onlymoov) recensent 60 millions de passages sur les pistes cyclables de la métropole. Côté trottinettes électriques en libre-service, les opérateurs enregistrent plus de 5 millions de trajets annuels. Sans surprise, les dangers sur la route augmentent proportionnellement, non sans conséquence sur la manière de conduire des chauffeurs de bus, et notamment la vitesse.

Une profession sous pression

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