Lyon Capitale a visité pour vous les coulisses du studio d'enregistrement et de doublage O'Bahamas à Lyon.
Les voix et les bruits sont d'or au studio d'enregistrement. Lyon Capitale vous emmène dans les coulisses du studio de doublage O'Bahamas dans le 7e arrondissement de Lyon. Créé en 2014 par Carole Tranchand, le studio dispose d'un large panel de choix sur tout ce qui touche au son post-production : doublage, bruitage, mixage, illustration sonore, voix-off, créations de musique, pubs, documentaires, séries, films...
Trois salles, trois ambiances
Mais à quoi ressemble l'intérieur d'un studio de doublage ? En poussant les portes d'O'Bahamas, la Lyonnaise Carole Tranchand nous fait visiter les locaux et nous dévoile l'étendue des types de productions. Dans un décor industriel, se cachent trois salles de post-production : salle de mixage, salle montage son et salle "cinéma". Les trois salles sont complémentaires et sont mises à la disposition des comédiens de doublage ainsi que des ingénieurs son.
Parmi les trois salles, deux d'entre elles disposent d'un box à part où le comédien de doublage travaille. Comme le bruit est au cœur des métiers du studio, les murs des salles ont 50 cm d'épaisseur et les pièces sont séparées par deux portes. Dans les salles, on retrouve évidemment des tables de mixage avec une multitude de boutons, des écrans d'ordinateur, des enceintes, des coussins acoustiques et des micros. A noter que les pièces restent très sombres.
Animation, publicité et documentaires
O'Bahamas Studio rassemble des activités comme l'enregistrement de voix-off pour des films institutionnels dédiées aux entreprises privées, ou encore de la publicité. "L'an passé on a travaillé sur la publicité de Cuisinella", précise l'ancienne commerciale, avant d'ajouter "on fait aussi du doublage pour des jeux vidéo, des séries d'animation, ou encore des films dédiés aux plateformes : le mariage de Paris Hilton, des épisodes de la série Black Mirror". Mais sur ces nombreuses activités, le studio concentre principalement son activité sur le doublage d'animations. "Pour Netflix, là on fait Kingdom, on a fait Gigantosaurus pour Disney, mais aussi l'animation héros à moitié sur Nickelodeon", souligne la gérante. A l'occasion de notre visite, une comédienne donnait sa voix pour un projet d'une entreprise privée. Bouche bée, on se retrouve fasciné par la tonalité de sa voix, à la fois impressionnante et déconcertante. Félicien, l'ingénieur son, s'occupait quant à lui du mixage de la voix, dans l'autre pièce.
De la maïzena pour imiter les bruits de pas dans la neige
En plus du doublage, le studio réalise également des "bruits" à la demande de ses clients. O'Bahamas a notamment fait les bruits de A à Z du dessin animé Ariol pour les saisons 2 et 3, ou encore le bruit de la texture de la peau d'un dinosaure dans l'animation Gigantosaurus. A noter que la spécificité pour faire un son est particulière. "Chaque bruiteur a ses petits secrets, et parfois on n'est même pas autorisé à rentrer pour qu'ils préservent leur recette. La première fois que j'ai assisté à une mise en scène de bruit, j'étais complètement bluffé par la rapidité d'exécution, de la précision et de tout ce qui avait été utilisé pour faire le bruit, parce que ça n'avait rien à voir avec l'image" se souvient la quadragénaire.
Souvent, les bruiteurs utilisent de la maïzena pour reproduire le bruit des pas dans la neige.
Aux yeux de Carole, le studio est un lieu artistique, pour la voix, mais aussi pour des expositions : "c'est toujours chouette de voir qu'il y a de la nouveauté et qu'il n'y ait pas de routine. On voit une diversité de métiers qu'on ne se lasse jamais", confie-t-elle.