SERIE (4/8) - Malgré une poussée du FN, le député sortant devrait être reconduit en juin prochain. Au premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a ici terrassé François Hollande, par 35.4% des voix contre 21.6%.
Comme le dit Roland Crimier qui attend l’investiture du MoDem, cette circonscription qui comprend St-Symphorien-sur-Coise, St-Genis-Laval et Vaugneray a une couleur centriste : l’extrême droite y fait des scores modestes, l’extrême gauche est faible et François Bayrou y réalise des performances notables (22.8% en 2007). Cette année ne déroge pas complètement à cette règle : le leader centriste fait mieux qu’au national (12.3%), Jean-Luc Mélenchon n’obtient que 8,2% des suffrages ; Marine Le Pen est en-deça de ses résultats nationaux (15.7%) mais à un niveau tout de même inédit ici. " Je perçois pourtant peu d’immigrés ", réagit la socialiste Florence Perrin qui estime que ce vote est ici " plus rural qu’urbain ", l’imputant " à un monde agricole qui se sent exclu ". Avec 13,1% des inscrits lors de ce premier tour de la présidentielle, le Front national est théoriquement en position de se maintenir au second tour des législatives – le seuil est fixé à 12.5%. Voilà qui provoquerait une triangulaire.
En réalité, compte tenu de la participation attendue, cette configuration est théorique. Avec le même taux d’abstention qu’en 2007, le parti d’extrême droite ne représenterait plus que 8,9% des inscrits. Insuffisant pour brouiller le jeu. Du coup, l’horizon semble dégagé pour le député sortant, Christophe Guilloteau (UMPn, Droite populaire) qui avait écrasé Florence Perrin en 2007 (64% des voix contre 36%). Même en recul, Nicolas Sarkozy a, au premier tour de la présidentielle, mis à François Hollande 14 points dans la vue. "Je préfère ma situation à celle d’autres", plaisante l’élu de droite. Pour déjouer les pronostics, son opposante table sur sa notoriété croissante depuis qu’elle est conseillère régionale, et sur une vague rose qui suivrait l’élection de François Hollande. Insuffisant pour gagner.