Selon le Canard enchaîné Gérard Collomb était à Lyon lors des débordements du 1er mai et n'est revenu à Paris qu'en fin de soirée. Le Premier ministre qui l'attendait pour s'exprimer lui a demandé de rester à Paris le 5 mai pour la fête à Macron.
La petite erreur de Gérard Collomb sur le nombre de casseurs interpellés le 1er mai a largement été commentée, l'absence d'Édouard Philippe aux côtés de son ministre de l'Intérieur et du préfet de Paris Michel Delpuech, beaucoup moins.
Selon le Canard enchaîné, Gérard Collomb était en réalité à Lyon lorsque les échauffourées avec les black-blocs ont éclaté à Paris. Comme l'atteste son agenda du 1er mai, le ministre de l'Intérieur n'est arrivé à la préfecture de Paris qu'à 19 heures 30, soit plus de trois heures après les débordements... Et sans prévenir Édouard Philippe qui l'attendait pourtant de pied ferme. Les deux hommes ne se rencontreront finalement qu'à 22 heures 30 au commissariat du 13e arrondissement de Paris, toujours selon l'agenda officiel.
Foyer, doux foyer
Apparemment blessé de s'être fait griller la priorité, le Premier ministre, selon le Canard enchaîné, a décidé de priver son numéro deux de sortie. Gérard Collomb a ainsi été consigné à Paris le 5 mai au cas où la fête à Macron, organisée par François Ruffin et la France Insoumise, deviendrait la fête à la police.
Une journée bloquée dans la capitale pour rien, puisque les incidents du premier mai ne se sont pas répétés. Lassé de sa journée d'astreinte, l'ancien maire de Lyon est rapidement revenu dans son bastion le 8 mai pour la visite du Prince Charles et de sa femme Camilla. On comprend aisément que la famille royale britannique est un sujet de préoccupation autrement plus glamour qu'une horde de black-blocs dans les rues de Paris.
Lire aussi : un quart des déplacements de Gérard Collomb ont lieu à Lyon