Laurent Wauquiez était l'invité du 20h de France 2 ce lundi. Le président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a réagi à l'interview d'Emmanuel Macron en critiquant sa stratégie en Syrie et sa politique à destination des retraités.
Invité du 20h de France 2 ce lundi, Laurent Wauquiez a voulu démontrer son esprit de cohérence en approuvant, en partie seulement, la réforme de la SNCF lancée par le gouvernement d’Édouard Philippe : "j'apporte mon soutien [à la réforme de la SNCF]. J'ai toujours dit qu'il fallait la suppression des régimes spéciaux de retraites". Pour le reste, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est resté sur une opposition quasi systématique au président de la République et a multiplié les appels du pied aux retraités.
Des retraités à propos desquels "Emmanuel Macron a eu des propos indécents" au cours de son interview, selon lui. "Après les augmentations de CSG qu'il a fait sur les retraités sa seule parole a été de dire "merci" comme une fin de non-recevoir. Les retraités eux ne lui disent pas merci. Parce que pendant la campagne et même après son élection, Emmanuel Macron avait nommément indiqué que seuls les retraités aisés seraient mis à contribution. Est-ce que l'on est un retraité aisé avec 1 200 € par mois ?" a-t-il demandé à Julian Bugier, l'invitant à questionner le président de la République sur sa propre cohérence.
"En Syrie notre priorité absolue doit être de combattre Daech"
Également interrogé sur les frappes en Syrie de la semaine dernière auxquelles la France a participé, le président du parti Les Républicains (LR) a tout d'abord tenu à marquer son "soutien total à nos forces armées qui sont engagées là-bas. Elles sont intervenues et elles l'ont fait avec l'excellence qui fait la fierté de l'armée française." Puis il a aussitôt redirigé sa mire vers Emmanuel Macron : "Je n'ai pas compris sa stratégie [celle d'Emmanuel Macron] ni pour gagner la guerre ni pour établir la paix".
Alors que le journaliste lui rappelait qu'il avait pourtant soutenu l'intervention de 2011 en Libye, l'ancien ministre du gouvernement Fillon répond : "En Libye l'objectif était d'abattre un régime qui avait sombré dans la barbarie et qui représentait une menace pour notre pays. En Syrie notre priorité absolue doit être de combattre Daech, qui, contrairement à ce qu'avait dit Emmanuel Macron, n'est pas vaincu."
"Dans l'interview du président de la République, les Français ont été oubliés"
Sur la stratégie de Laurent Wauquiez, le présentateur a rappelé a ce dernier un récent sondage ne le plaçait qu'en quatrième opposant derrière Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen... et Philippe Martinez. "Un échec personnel ?", demande alors le journaliste. "C'est l'échec de ma famille, répond Laurent Wauquiez, et je sais qu'on a parfois écœuré les Français, que l'on doit tout rebâtir." Et de repartir aussitôt en visant le président de la République : "Dans l'interview du président de la République, les Français ont été oubliés. Ils n'ont pas eu de réponses aux questions concrètes qu'ils se posent."