21 ans et candidat à la présidentielle

Le jeune candidat aux municipales de 2008 à Bron a encore frappé. Le 22 décembre, Maxime Verner annonçait sur son blog sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, "pour porter la voix de la jeunesse dans le débat public".

A 21 ans, difficile d'être plus impliqué dans la vie politique que Maxime Verner, étudiant en communication d'origine lyonnaise, désormais exilé à Paris. Il préside l'association des Jeunes de France depuis 2006, s'engage corps et âme en faveur de la loi sur l'éligibilité à 18 ans pour toutes les élections et surprend tout le monde en se présentant aux municipales en 2008. L'étape supérieure est donc franchie, fin décembre, lorsqu'il annonce sa candidature à la présidence de la République.

On peut douter de sa capacité à réunir les 500 parrainages nécessaires, mais Maxime Verner se veut surtout porteur d'un message intergénérationnel, avec, à la clé, un "contrat social entre la République et les jeunes". A ce titre, il présentera un manifeste de 89 propositions le 20 juin prochain. Un texte qu'il soumettra aux élus et leaders d'opinions. "Il s'agit de proposer des réformes profondes pour que la jeunesse devienne un levier pour sortir la France du marasme".

"Je suis là pour changer la vision que l'on a de la jeunesse"

Son discours est aussi rôdé que celui d'un vieux briscard de la politique. Maxime Verner se prend au sérieux et veut que cela se sache. Les railleries ne l'atteignent pas : "Je n'ai pas de problème avec les critiques, je crois en ce que je fais, je suis extrêmement déterminé" assure-t-il.

L'adoption par l'Assemblée Nationale, le 20 décembre dernier, d'un projet de loi organique qui abaisse de 23 à 18 ans l'âge d'éligibilité des députés, est, selon le jeune militant, une "vraie victoire de la jeunesse" et le conforte dans son combat. Reste encore le passage devant le Sénat, courant janvier, mais Maxime Verner est confiant : "J'ai envoyé un appel à tous les sénateurs, j'avais fait la même démarche à l'Assemblée". Dans la foulée, il compte faire déposer un amendement au Sénat, pour que les sénateurs tranchent sur le maintien à 30 ans ou l'alignement à 18 ans de l'éligibilité au sein de la Chambre Haute.

"Il y a un refus d'intégrer les jeunes dans le débat politique, on nous a tellement infantilisés" déplore-t-il. "Je ne me considère pas comme un porte-parole de la jeunesse, je suis juste une voix qui la défend ". Et d'ajouter : "Il y a une force vive énorme au sein de la jeunesse, il faut que l'on parvienne à tous se rassembler".

Lorsque l'on demande à Maxime s'il défilait aux côtés des étudiants lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, il répond : "J'ai beaucoup de respect pour toutes les formes d'action de la jeunesse, mais ma méthode à moi, c'est d'aller directement voir les élus. Quand on peut, on doit. C'est mon principe et je tente de faire avancer les choses à ma petite échelle".

"Je veux voir des jeunes se présenter à des élections, partout en France"

Installé aujourd'hui à Neuilly et se consacrant à ses ambitions nationales, le jeune homme n'oublie pas pour autant ses débuts à Bron, en 2008, lorsqu'il s'était présenté aux municipales à seulement 18 ans. "J'avais mené une campagne de neuf mois. La mairie de Bron avait été très dure avec moi à l'époque, j'avais reçu plusieurs attaques frontales quant à mes propositions. En revanche, jamais sur mon âge. Mon résultat (4%) m'a déçu, mais l'important, c'est que l'on a pu apporter des idées neuves, qui ont été reprises par la suite".

Malgré ses engagements, Maxime Verner affirme être un étudiant ordinaire et ne compte pas faire de la politique son métier. Fin janvier, il quittera le Nouveau-Centre, auquel il a adhéré il y a un an, pour mener campagne au nom des jeunes, qui selon lui, ont tout leur rôle à jouer dans la prochaine présidentielle et doivent être plus nombreux à se présenter lors des scrutins. L'abaissement de l'âge de l'éligibilité est donc fondamental, selon lui."Je comprends les doutes de certains lorsqu'ils voient un candidat de 18, 21, 23 ans. Pourtant, la vraie question ne devrait pas porter sur l'âge du candidat mais sur ce qu'il peut apporter de neuf au débat. Personnellemement, j'ai un idéal, des projets, je n'ai pas l'impression de vivre dans du fantasme".

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