Gérard Collomb
© Tim Douet

À Calais, Collomb fait preuve de fermeté sur l’immigration

Dans la droite ligne de sa ligne politique à Lyon, Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur a affiché un discours de fermeté vis-à-vis de l’immigration ce vendredi matin lors de sa visite à Calais.

Alors que Jacques Toubon, le Défenseur des droits avait indiqué ce jeudi vouloir la création d'un centre d'accueil et d'un guichet d'asile à Calais, Gérard Collomb a affiché une fin de non-recevoir à cette hypothèse : "Il n'y aura pas de centre ouvert ici. À chaque fois qu'on a construit un centre, il y a eu appel d'air". "On ne veut pas que se reproduise une Jungle sur Calais (...) Je me méfie des centres qui se disent prêts à accueillir des migrants pour seulement quelques jours et qui finalement durent dans le temps", a-t-il poursuivi.

Durant sa visite, Gérard Collomb a rencontré les associations sur place. Comme Jacques Toubon, ces dernières demandaient de meilleures conditions de vie pour les migrants. La réponse de Gérard Collomb fut cinglante : "il y a peut-être d'autres lieux que Calais où elles pourront déployer leur savoir-faire. (…) Le vrai problème, se sont les routes de passeurs qu’il faut couper pour pas qu’on ait ces flux d’immigration qui ne sont plus des demandeurs d’asile, mais de la migration économique".

"Il n'y a pas d'un côté les policiers, les gendarmes qui seraient agressifs et de l'autre des migrants qui seraient d'une douceur légendaire"

Le ministre de l'Intérieur a aussi annoncé qu'un plan à propos des migrants allait être présenté d'ici quinze jours pour "traiter le problème de l’asile de manière plus facile qu’aujourd’hui." D'ici là, deux compagnies de forces mobiles supplémentaires vont arriver sur place en renfort des quatre déjà présentes, soit "250 personnes" en plus. Le maire de Lyon a par ailleurs salué le travail des policiers qui travaillent sur place avec "beaucoup d'humanité" dans des conditions "pas toujours faciles". Il a aussi déclaré que les accusations de violence à leur égard étaient "tout à fait excessives". "Il n'y a pas d'un côté les policiers, les gendarmes qui seraient agressifs et de l'autre des migrants qui seraient d'une douceur légendaire", a-t-il lancé.

La semaine passée, plusieurs associations ont déposé plaintes contre l'État devant le tribunal administratif de Lille. Elles dénoncent l'atteinte aux droits fondamentaux des migrants de Calais et affirment que ces derniers sont victimes d’"une chasse à l’homme" dans la région de la part des forces de l'ordre, qui entraveraient ou interdiraient les distributions de nourriture, rapporte l'AFP.

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