Le Parti radical de gauche menace de quitter la majorité si un nouvel accord de gouvernement n’est pas signé avant vendredi 17 octobre. Thierry Braillard, secrétaire d’État aux sports, affiche sa confiance à Lyon Capitale : “Je n’imagine pas une issue défavorable”, dit-il.
D'après le quotidien Le Monde, le protocole du PRG soumis à Manuel Valls et François Hollande vendredi 10 octobre contient une lettre du président du parti, Jean-Michel Baylet. Dans ce document, le président du PRG leur rappelle que les radicaux ont fait preuve de loyauté depuis le début du quinquennat, en votant quasiment tous les textes majeurs.
"Mais aujourd'hui, face au résultat des dernières élections sénatoriales lors desquelles l'accord PS-PRG n'a pas été respecté et où la droite a repris la majorité du Sénat avec l'entrée de deux sénateurs d'extrême droite, le PRG ne souhaite plus poursuivre dans les mêmes conditions sa participation au gouvernement et conserver le même fonctionnement de la majorité", écrit Jean-Michel Baylet.
La confiance de Thierry Braillard
Le PRG compte actuellement trois ministres au sein du gouvernement Valls, dont Thierry Braillard, secrétaire d'État aux sports. Malgré leur présence, le dernier allié du PS "déplore de ne pas avoir été véritablement associé aux orientations du gouvernement".
Contacté ce dimanche par Lyon Capitale, Thierry Braillard nous confirme que le PRG a proposé au "Premier ministre un texte qui constitue les bases d'un contrat de gouvernement", avec un certain nombre de revendications. Manuel Valls doit répondre le vendredi 17 octobre, confirme Thierry Braillard, à la veille d'un forum social sur le thème des enjeux institutionnels, organisé à Paris par le ministre lyonnais.
"Je n'imagine pas que l'issue soit défavorable, sachant que Manuel Valls vient conclure nos travaux", avance le secrétaire d'État aux sports.
La réforme territoriale en ligne de mire
Comme durant l'été, le principal point de crispation reste la réforme territoriale. Le PRG demande à conserver davantage que 15 départements. La négociation sur ce dossier est "la condition sine qua non de la participation du PRG au gouvernement actuel". Là encore, Thierry Braillard reste serein. Le Premier ministre devrait en effet en proposer davantage, aux alentours d'une soixantaine.
Gesticulations de pures formes, aucun doute que le PRG restera fidèle...Combien d'élus pourraient avoir le PRG sans le PS ? de l'écume politicienne d'un autre temps.