Les réactions se suivent suite à la destruction du bidonville de Bron vendredi dernier par les forces de police. La réinstallation des Roms qui l'habitaient aux portes de la ville est à mettre au compte de la maire PS, Annie Guillemot, selon Yann Compan de l'UMP.
Yann Compan (photo), secrétaire départemental adjoint de l'UMP et candidat malheureux aux dernières élections municipales, conseiller municipal à Bron, a réagi, vendredi, à l'expulsion du camp de Roms situé juste derrière l'hôpital Femme mère enfant.
"Une fois expulsées, des familles ont immédiatement protesté devant la mairie en plein centre-ville pour demander une solution de replacement", relève-t-il. "On ne peut pas dire que l ‘équipe municipale se soit soucié outre mesure du désordre occasionné puisque, comme elle me l’a dit 'ce n’est pas de notre ressort, c’est à la préfecture de faire le boulot, et puis le problème est compliqué, c’est pas facile'. J’estime, moi, que quand il s’agit de la tranquillité des Brondillants, chaque élu de la commune doit se sentir totalement concerné et faire tout son possible pour résoudre le problème. Quand on est élu, c’est pour représenter et défendre les citoyens, pas pour s’en laver les mains" peste-t-il.
Ce nouveau camp sera installé "durablement"
Il critique l'inaction de la mairie qui n'a rien fait selon lui pour éviter que "des familles de Roms viennent se ré-installer à Bron en contrebas de la sortie de périphérique 'Bron Centre'. Elles ont entamé selon lui "la construction d’un nouveau camp", proche du Vinatier, information confirmée par les journalistes du Progrès et de Lyon mag. Il y a fort à parier "qu'elles seront aidées dans leur entreprise par les associations qui les soutiennent" et que ce nouveau camp sera installé "durablement" regrette le conseiller. Et en effet, selon le Progrès, aucune nouvelle expulsion n'interviendra avant l'intervention du juge en septembre.
"Quand l’évacuation a été faite, il aurait fallu, sans attendre, sécuriser et bloquer les autres terrains de campement potentiels de la ville pour ne pas permettre une nouvelle installation" regrette amèrement le chef de file de l'UMP local. Il reproche à l'équipe municipale co-dirigée par Annie Guillemot de "s’endormir sur ses lauriers. Alors que 200 nouveaux logements sociaux sont en préparation rue du 8 mais 45, on continue à demander aux habitants de faire des efforts sans broncher. Pour quel résultat ?", s'inquiète-t-il.
Selon lui, le PS se soucie d'assurer sa continuité politique en préparant "les sénatoriales de septembre et sa succession à la tête de la ville", une façon de gérer le quotidien des Brondillants "profondément décevante".