Georges Fenech, le candidat LR dans la 10e circonscription du Rhône est l’invité de L’Autre Direct.
Lyon Capitale : Quand allez-vous dire "Fillon m’a tué" ? Le 11 juin ou le 18 juin ?
Georges Fenech : J'espère bien rester vivant et le 11 et le 18 juin. Mais les dégâts sont considérables au niveau national. J'avais très tôt tiré la sonnette d'alarme le 1er février en disant que nous courrons à la catastrophe. Je pensais y arriver un moment, mais je n'ai pas été suivi. Et aujourd'hui, je regrette beaucoup d'avoir eu raison. Parce que notre famille politique est en très mauvais état.
En quoi Fillon vous menace-t-il dans votre réélection ?
On a perdu la présidentielle.
Mais vous aviez été élu il y a 5 ans après une défaite de votre camp ?
Oui, mais je pense à la situation du pays avant ma propre situation. Il y avait une demande très forte d'alternance, de rupture avec le quinquennat de François Hollande et nous avons tout gâché par nous même. Nous sommes responsables de notre défaite à la présidentielle.
Pour vous, avoir la majorité n’est plus d’actualité ?
Comment voulez-vous que je réponde à cette question ? Il faut garder de l'optimisme alors je vais faire de la langue de bois en disant que j'espère que nous allons gagner. Mais la situation est telle aujourd'hui qu'il y a une sorte d'engouement, une Macron-mania, et qu'en France, on a toujours donné une majorité au président nouvellement élu. Désormais, il faut avoir le groupe le plus fort possible pour pouvoir peser sur le débat à l'Assemblée nationale.
Quand vous voyez ce que fait Emmanuel Macron et votre programme, quelle est la différence ?
Moi la loi Travail je la vote. J'ai regardé les neuf ordonnances et c'est vraiment tout ce que nous n’aurions même pas osé proposer. J'attends de voir comment le président va pouvoir faire passer une loi El Khomri puissance 10 par ordonnance. Elle apporte une souplesse dans le travail, des accords d'entreprises. Ça va très très loin dans les responsabilités au sein de l'entreprise et permettra une souplesse dans l'embauche et favorisera l'emploi.
Qu'est-ce qui vous sépare d'Emmanuel Macron ?
Les électeurs me connaissent. C'est le 3e mandat que je brigue. Je suis en pointe sur la défense des territoires, notamment sur l'A45 et le contournement ferroviaire. Et sur le plan économique, nous avons des différences essentielles. Nous, nous voulons sortir du matraquage fiscal alors qu'Emmanuel Macron a été aux manettes sous Hollande et propose aujourd'hui une hausse de la CSG qui inquiète les retraités. Nous, nous proposons une baisse de 10% des impôts, pas d'augmentation de la CSG. En matière de sécurité, je suis aussi très inquiet de voir une forme de continuité de la politique de Christiane Taubira.
Retrouvez l'intégralité de notre entretien avec Georges Fenech dans la vidéo ci-dessous.