Le nom du maire de Lyon n’a pas été cité une seule fois par Emmanuel Macron dans son discours, ce samedi au palais des Sports, qui n’a pas non plus repris ses louanges du “modèle lyonnais”.
Emmanuel Macron le répète et il tient parole : il veut en finir avec les vieux usages du monde politique. À Lyon, il l’a montré durant son meeting. Gérard Collomb s’exprimait juste avant que l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande ne prononce son discours. La tradition veut que le premier donne l’accolade au second sur l’estrade. Mais l’habituelle scène ne s’est pas produite. Pendant que Gérard Collomb descendait de scène, Emmanuel Macron fendait la foule, façon boxeur s’avançant vers le ring.
Une fois à la tribune, le fondateur d’En Marche s’est dispensé de remercier Gérard Collomb pour son accueil. Soutien ardent d’Emmanuel Macron, auquel il consacre deux jours de travail par semaine pour sa campagne présidentielle, le nom de Gérard Collomb n’a pas été prononcé une seule fois durant le meeting.
Emmanuel Macron n’a pas non plus repris les louanges sur le modèle lyonnais, qu’il avait pu développer précédemment – en décembre, lors de son grand meeting parisien, il avait rendu un hommage vibrant à la métropole de Lyon et à son président : “Cher Gérard, tu as montré l’exemple à Lyon en réussissant avec intelligence et subtilité à simplifier ce millefeuille dont on nous parle tant. Je suis pour que l’on aide les grandes métropoles à aller plus loin.”
Concernant ce point, Emmanuel Macron a changé d’avis entretemps : “Je ne veux pas, moi, porter un projet pour la France des villes, ou la France des métropoles. Elle est formidablement importante, elle réussit, c’est Lyon, c’est Paris, c’est Marseille… (…) Notre projet de fraternité pour les territoires, c’est un projet d’égalité aussi. C’est celui qui fait que nous réconcilierons la France des métropoles, la France des quartiers, la France rurale, des villes moyennes et de nos territoires.”
Quant à la ville de Lyon, Emmanuel Macron l’a évoquée en “capitale de la province”. Une phrase qui ne lui a pas valu beaucoup d’applaudissements au palais des Sports. Sa seule référence politique lyonnaise a été pour Édouard Herriot. Mais le maire de Lyon n’en a visiblement pas pris ombrage. “Il a passé deux jours à Lyon, c’est le plus important”, nous a glissé Gérard Collomb.
Ben, normal...Macron avait prévenu que tout le monde était bienvenu dans l'isoloir, mais qu'il ne prendrait pas les crevards lors de sa distribution des prix :http://actu.orange.fr/politique/l-equipe-de-macron-ne-veut-pas-de-crevards-magic-CNT000000BlO34.html
En décembre il avait besoin que tout se passe bien à Lyon, donc il a fait de la lèche. Une fois sur place, inutile de s'attarder plus :o) Il est fort ce Macron, et surtout bien aidée par les médias qui voient en lui le gendre idéal. Pour le reste, les idées, les chiffres... comme d'hab, notre démocratie n'est bien souvent que de façade : le plafond de verre laisse passer uniquement les idées habituelles.
Fort, Macron ?J'aurais plutôt dit for...maté !
Dommage, quand il parlait de 'sa circonscription' il pensait à Lyon? Parce qu'au Touquet, il s'était présenté avec la droite...
Macron sera élu pour vendre la France à la découpe aux banques internationales... pas pour être reconnaissant avec les idiots utiles qui lui auront servi de marche-pieds
@ inesP,Synthèse parfaite, parce que très complète. Bravo !
Pourtant, ce baron si dévoué, qui lui consacre deux jours par semaine en plus de tous ses mandats finalement fictifs ... un autre lien tout aussi cocasse, qui s'autorise à être publié, contrairement à toutes les mansuétudes de la presse pour ce Messie aux yeux bleus qui nous vient du ciel : https://www.lyonmag.com/article/85972/mme-au-snat-collomb-ne-peut-pas-vivre-sans-macron