Dernier candidat aux primaires socialistes à venir à la rencontre des militants lyonnais, Arnaud Montebourg a fait salle comble samedi 1er octobre à l’Astroballe, grâce notamment à un discours louant la démondialisation et l’avènement d’une 6e République.
Et de quatre ! Après Martine Aubry, François Hollande et Ségolène Royal, Arnaud Montebourg tenait meeting samedi 1er octobre à Villeurbanne. Le candidat, qui apparaît désormais au coude à coude dans les sondages avec Ségolène Royal, pour occuper la troisième place lors des primaires socialistes a rassemblé environ 400 à 450 militants dans la salle de l’Astroballe. Le député de Saône et Loire a fait son entrée main dans la main avec la députée de Guyane, Christiane Taubira, son plus fidèle soutien qu’il avait déjà invité à l’occasion de la fête de la rose à Frangy-en-Bresse, en août dernier. Mais entre l’entrée un brin molle du candidat et le début de son discours, il aura fallu attendre près d’une heure.
Après les hommages de circonstance du maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, deux représentants de Lejaby et Veninov, entreprises de la région frappées par des plans sociaux, ont témoignés "des dérives de la mondialisation". Deux interventions très suivies et écoutées dans l'assistance. Puis Christiane Taubira s’est emparée de la tribune pour dresser le portrait d’un Montebourg à contre courant du parti, en avance sur son temps, parfois peu suivi, voire incompris. Et c’est sur cette image de "poor lonesome cowboy", que surfe le candidat pour se démarquer de ses concurrents et proposer un "projet fait d’idées et de rêve".
Aubry, Hollande, une même candidature
"Une nouvelle France" comme l’a expliqué Arnaud Montebourg qui a prôné la démondialisation, le contrôle des banques, et l’avènement d’une 6e République "primo-ministérielle" et largement décentralisée, pour succéder à "une 5e république obsolète aux contre-pouvoirs bâillonnés". Le candidat s’est attardé longuement sur la finance, "devenue plus forte que la politique", et a même resservi cette petite métaphore utilisée à chacun de ces meetings et qui est quasiment devenue son gimmick : "On a placé des radars partout sur les routes de France, mais on n’en a pas mis sur les routes de la finance".
Dans la salle, pleine, le discours de candidat de l’alternative fait son effet, même si on est encore loin des exultations façon aficionados de la première heure qu’ont pu susciter précédemment les discours de Martine Aubry ou François Hollande. Mais, renvoyant les sondages à leur rang de science incertaine, Montebourg se voit déjà au second tour de la primaire, face à l’un des deux anciens premier secrétaire, qui représentent selon lui, une seule et même candidature.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, le député de Saône et Loire avait tenu un stand-up place des Terreaux devant une foule parsemée, composée d’une petite centaine de personnes. Pourquoi un stand-up ? La réponse de Arnaud Montebourg est pour le moins originale, et chantée, façon Bob Marley… “Get up, stand up, fight for your rights. Get up, stand up, don’t give up the fight”, a t-il entonné, avant simplement d’aller prendre une petite mousse en terrasse.