Le président de la fédération UMP du Rhône, le député Philippe Cochet, se dit "déçu" par le discours de Manuel Valls cet après-midi devant l'Assemblée nationale.
"On ne retrouve pas le Manuel Valls qu'on a connu lorsqu'il était ministre de l'Inétrieur", "sa flamboyance" a disparu, a réagi ce mardi le député-maire de Caluire, président de la fédération UMP du Rhône, interrogé par Lyon Capitale.
Sur le fond, les promesses du Premier ministre "pour 2018, 2020 et 2021" ne répondent pas selon Philippe Cochet "à l'attente très rapide, très profonde des Français", exprimée lors de la vague bleue des municipales.
Philippe Cochet avait pourtant "un a priori favorable" par rapport à la nomination du nouveau Premier ministre. "C'est décevant", juge-t-il. "Supprimer la moitié des régions ne suffira pas", selon lui, et il regrette l'absence de détails "sur les 50 milliards d'économie annoncés, [et] sur qui paye". "C'est le grand flou", conclut-il.
Selon Philippe Cochet, Manuel Valls a tout bonnement été "dénaturé par rapport à ce qu'il a été". "Il a été obligé de donner des gages à la gauche de la gauche", analyse le député d'opposition. La preuve, "il n'a pas dit un mot sur les 35 heures, alors qu'il était contre", regrette-t-il.
A l'Assemblée, les députés UMP ont fait du bruit pour mieux cacher leur inquiétude. Parce que la réussite de Valls n'est pas improbable. Au plan économique, Valls annonce du réalisme parce que les politiques dirigistes conduisent toujours à la catastrophe (Chine et Russie, hier communistes, aujourd'hui capitalistes). L'UMP, elle, a couvé Sarkozy, 'l'enfant barbare' (Bayrou), alors que Valls, c'est une volonté, c'est un cap, c'est une idée incarnée. Vive la République!