Yves Blein, le député-maire PS de Feyzin, loue la sagesse de la décision de François Hollande de ne pas se représenter. Pour lui, malgré un bilan positif, l’incompréhension entre le président de la République et les Français était trop profonde.
Pour la gauche, c'est une nouvelle histoire qui commence ce vendredi matin, quelques heures après que François Hollande a annoncé qu'il ne briguerait pas un second mandat. Yves Blein, le député-maire PS de Feyzin, estime que le retrait du président de la République va permettre de muscler la primaire de la gauche : "Les compteurs sont remis à zéro. On va désormais enregistrer les nouvelles candidatures. Manuel Valls en fera évidemment partie. Le retrait de François Hollande autorise et libère d'autres candidatures de gens que l'on n’imaginait pas, comme peut-être Martine Aubry."
La fracture du livre
Du refus de François Hollande de se présenter, Yves Blein loue la sagesse de la décision : "Il a pris la mesure de sa difficulté à surmonter l'impopularité. C'est moins le bilan qui est contesté que la personne en elle-même. Force est de constater que des choses ne passent pas entre lui et les Français. Quoi qu'il fasse, l'incompréhension s'accentuait. Et je trouve curieux de voir à quel point sa décision de se retirer est populaire."
Pour ce député proche de la ligne gouvernementale, la publication du livre d'entretien Un président ne devrait pas dire ça a constitué le dernier décrochage avec l'opinion publique : "Les gens n'ont pas compris sa démarche. Ils l'ont vécu comme un manque de maîtrise, une erreur tactique. Ce livre a participé à la désagrégation de l'homme et de la fonction."
“L’économie a été redressée”
Depuis jeudi soir, l'heure du droit d'inventaire a sonné : "La constance de la trajectoire de politique économique et sociale sera reconnue dans le temps, un peu comme pour Gerhard Schröder en Allemagne. François Hollande a permis à la gauche de révolutionner sa culture par rapport à l'entreprise et au dialogue social. Mais cela s'est fait dans une période économique catastrophique. Les cinq années de croissance molle ont atténué les effets des réformes. Le CICE instauré en 2013 commence juste à porter ses fruits. Comme la croissance est faible, les effets se mesureront sur du long terme." Yves Blein se risque même à annoncer qu'il "envie le successeur de François Hollande. Durant ce quinquennat, l'économie française a été redressée."
quel dommage seuls 7% des français se sont aperçus de l'amélioration, on oublie la loi travail, la stagnation des petits revenus, ce serait trop long à lister.