Bernard Rivalta
Bernard Rivalta © Tim Douet

Rivalta victime de l’annulation des élections à Vénissieux

L’annulation de l’élection municipale à Vénissieux pourrait faire une victime collatérale : Bernard Rivalta. En mars dernier, le président socialiste du Sytral avait été élu pour quelques centaines de voix conseiller communautaire et pouvait ainsi garder la main sur l’autorité organisatrice des transports en commun. Il s’en était fallu de peu et Gérard Collomb avait quelque peu tremblé pour son fidèle président du Sytral. L’annulation des élections à Vénissieux pourrait de nouveau mettre Bernard Rivalta sur la sellette.

Bernard Rivalta, le président du Sytral, considéré comme l'âme damnée de Gérard Collomb, va de nouveau se retrouver dans une situation périlleuse. La justice ayant décidé d'annuler l'élection municipale à Vénissieux, le mandat de conseiller municipal et communautaire de Bernard Rivalta est en effet en sursis. En mars dernier, il avait été élu de justesse. Pour garder la présidence de l'autorité organisatrice des transports en commun (le Sytral), la liste socialiste devra faire aussi bien. Sans mandat de conseiller communautaire, Bernard Rivalta ne peut de fait siéger au Sytral.

“Il est sur un siège éjectable vu la popularité du Gouvernement et la faible participation que l'on peut redouter sur une élection partielle dans le contexte actuel", note un socialiste. Certains conseillent d'ailleurs à Bernard Rivalta, s'il veut garder la présidence du Sytral, de changer de liste. "Sa seule chance d'être élu, c'est d'aller sur la liste de Michèle Picard [la maire communiste de la ville, élue en mars 2014, NdlR]. Dans une triangulaire PS/UMP/PCF, la droite peut gagner. Michèle Picard doit tenter d'affaiblir Lotfi Ben Khelifa [tête de liste PS en mars], le déplumer. Et Bernard Rivalta serait une bonne prise pour elle", anticipe un élu lyonnais.

Collomb au secours de Rivalta ?

L'hiver dernier, Gérard Collomb avait tenté de dissuader Lotfi Ben Khelifa de présenter une liste socialiste contre Michèle Picard. Un scénario qui pourrait se reproduire, d'autant plus qu'il permettrait d'assurer une élection à Bernard Rivalta. "Nous n'avons pas encore discuté de la situation à Vénissieux, prévient David Kimelfeld, le premier secrétaire de la fédération PS du Rhône. Faut-il faire une union, vu le fort risque que l'UMP gagne la ville ? Je n'ai pas la réponse aujourd'hui. Mais il faut que la ville reste à gauche."

Lotfi Ben Khelifa ne semble lui pas plus prêt à faire alliance qu'en mars dernier. "Bernard Rivalta ne perdra pas la présidence du Sytral. La démocratie nous a apporté un siège de conseiller communautaire en mars dernier. Nous en aurons peut-être plus lors de la prochaine élection. Il faut se rappeler que nous avions commencé notre campagne tardivement, mais que plus de 3 000 Vénissians nous avaient fait confiance. Je suis sûr qu'ils seront encore plus nombreux", plaide le chef de file des socialistes à Vénissieux. Pas sûr que Gérard Collomb et Bernard Rivalta acceptent aussi facilement de prendre le risque.

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