Pendant que Jean-Michel Aulas rencontre à Paris les cadres de la Macronie, à Lyon, Renaissance et Horizons se livrent un duel pour l'enrôler.
L'éventuelle candidature de Jean-Michel Aulas aux élections municipales de 2026 à Lyon continue de bousculer le paysage politique lyonnais, mais pas que. Lundi, un sondage Cluster 17, commandé par l'intéressé lui-même, le plaçait en deuxième position des intentions de vote, à cinq points du maire sortant. Des personnalités nationales cherchent à décrypter ses intentions.
L'ancien président de l'Olympique lyonnais a rencontré jeudi l'ex-Premier ministre et patron de Renaissance, Gabriel Attal, puis un conseiller du président de la République. "Jean-Michel Aulas est proche d'Emmanuel Macron depuis longtemps. Il est sensible à ce que représente le président de la République. Je sais qu'ils ont tous les deux discuté, en aparté, lors de la promotion au grade Commandeur de la Légion d'Honneur de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio", précise Thomas Rudigoz.
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"Ils ont parlé foot mais aussi politique", poursuit l'ancien député macroniste et désormais chef de file de Renaissance. Un statut qui pourrait n'être que temporaire. A Lyon, les différentes composantes du bloc central qui composent la galaxie de la Macronie déroulent le tapis rouge à l'ancien président de l'OL et se dispute la possibilité de l'investir. Avec en tête la perspective de voir leurs couleurs flotter sur l'Hôtel de ville en 2026. "On observe avec beaucoup d'attention et d'intérêt sa décision, car sa candidature serait intéressante et compatible avec la vision que l'on a du territoire", indique Sarah Peillon, présidente de Renaissance Rhône.
Une aparté avec Macron
Jeudi matin, le secrétaire général de Renaissance a confirmé l'intérêt du parti pour une éventuelle candidature de JMA. "Nous sommes prêt a nous rassembler derrière une tête de liste qui n’ont pas forcément la même couleur politique que nous mais avec qui nous pouvons travailler ou quelqu’un de la société civile, a confirmé Franck Riester. Et d'ajouter : "Jean-Michel Aulas a donné des éléments qui laissent à penser qu’il s’intéresse à l’élection. Tant mieux, il compte à Lyon et a une expérience de cette ville." Sitôt investi le chef de file, Thomas Rudigoz est prêt à s'effacer : "Il est dans une démarche très humble par rapport à sa stature. Il ne roule pas des mécaniques. La politique n'est pas son secteur d'origine et il veut comprendre. Il m’a dit "je veux qu’on change d’équipe municipale, mais pas rajouter de la division à la division". Il a l’âme et le charisme d’un leader, c'est une grande personnalité lyonnaise. Personne dans le monde politico-économique ne peut rivaliser avec lui".
Renaissance n'est pas le seul parti à vouloir "hameçonner" Jean-Michel Aulas. Mi-février dans nos colonnes, Alexandre Vincendet, référent régional d'Horizons, le parti d'Edouard Philippe, lui déroulait le tapis rouge. L'opération séduction s'intensifie, proportionnellement à la concurrence. "La responsabilité des partis est de l'accompagner dans sa démarche. Jean-Michel Aulas consulte, mais il n'attend à mon avis l'investiture d'aucun parti, c'est un homme de la société civile", considère Emmanuel Hamelin. Dans l'entourage de l'ex-président de l'OL, on confirme : "Jean-Michel ne cherche d'investiture auprès de personne, mais beaucoup veulent la lui donner." L'ancien président de l'OL le sait et y tient, sa force vient en partie de son indépendance vis-à-vis des partis politiques. De surcroît, pas sûr que Renaissance soit le bon parti à prendre pour l'entrepreneur lyonnais, au vu de ses piètres résultats lors des derniers scrutins. Ses tractations renforcent l'hypothèse de sa candidature. Les politiques qu'il rencontre doutent de moins en moins de sa détermination.
Oliver montre les muscles...
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